Disponible depuis le 20 novembre sur PC et Xbox, S.T.A.L.K.E.R. 2: Heart of Chornobyl plonge les joueuses et les joueurs dans la Zone, un lieu inspiré de Tchernobyl. Les développeurs se servent de ce postulat peu accueillant pour accoucher d’une ambiance sombre, effrayante et nihiliste. Où l’on devra naviguer entre les radiations, les animaux ravagés et les mutants.
Malgré ses défauts manifestes, que l’on peut expliquer par un développement miraculeux (le studio GSC Game World est ukrainien), S.T.A.L.K.E.R. 2: Heart of Chornobyl est un joli succès. Un million d’exemplaires a déjà été vendue, un volume qui ne prend pas en compte les chiffres réalisés grâce au Xbox Game Pass. Mais cette performance commerciale a semble-t-il donné des idées à certaines personnes inconscientes, alors prêtes à braver les interdits pour visiter Tchernobyl.
Rappel : visiter Tchernobyl est dangereux
Ce phénomène de tourisme, aussi appelé « tourisme noir » en référence à la curiosité morbide qui s’en dégage, a vite été adressé par les autorités ukrainiennes, indique le South China Morning Post dans un article publié le 22 novembre. « Il a été rapporté que plusieurs aventuriers intrus, qui ont tenté de rentrer illégalement dans une zone interdite en quête de sensations fortes, étaient des passionnés de jeux vidéo », ont indiqué les douaniers. Tout porte à croire qu’ils essayaient de reproduire dans la vraie vie ce qu’ils ont expérimenté dans le jeu — une motivation bien évidemment inconsciente.
Et aux autorités de rappeler que la zone d’exclusion de Tchernobyl, correspondant au périmètre le plus contaminé autour de la centrale nucléaire (30 km environ), est « fermée au public » et « sujette à d’intenses contaminations radioactives ». Cette dangerosité n’effraie pas tout le monde, sachant qu’une entrée illégale dans ce territoire est passible de poursuites judiciaires.
Les plus téméraires n’ont pas attendu le lancement de S.T.A.L.K.E.R. 2: Heart of Chornobyl pour tenter leur chance, même si l’invasion de la Russie a freiné leurs ardeurs en raison de la loi martiale. « Ce sont majoritairement des Ukrainiens qui veulent visiter la zone de Tchernobyl et marcher là où on n’a pas le droit », indique une source. Mais il y a aussi des étrangers, qui se font parfois arrêter. Avant la guerre, des guides touristiques proposaient des excursions, avec tous les risques que cela implique (sans compter les problématiques morales).
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