Si vous faites partie des personnes ayant investi dans un PlayStation VR2, on ne peut pas dire que Sony ait été d’un grand appui. Cet accessoire a en effet été délaissé, pour ne pas dire abandonné, par le géant nippon du jeu vidéo, et il n’a pas eu le destin qu’il méritait.
Le casque, censé propulser la réalité virtuelle dans une nouvelle dimension grâce à la puissance de la PlayStation 5, n’a finalement pas grand chose à se mettre sous la dent. Il manque de jeux vitrines, comme Half-Life: Alyx, pour en faire un produit incontournable. Aujourd’hui, il n’y a aucune raison valable de recommander l’achat d’un PlayStation VR2.
Toutefois, cette position pourrait évoluer à l’avenir, avec de nouveaux jeux. Metro Awakening, attendu pour le 7 novembre, est de ceux-là. Numerama a pu y jouer lors de la gamescom 2024, en août. Force est de constater que Metro Awakening est ce qui se rapproche le plus d’une expérience à la Half-Life: Alyx — et c’est ce qu’il faut pour avoir envie de se lancer dans la VR.
Metro Awakening est une plongée au plus près de l’horreur
Disponibilité
Metro Awakening n’est pas une exclusivité PS VR2. Il sera aussi disponible sur Meta Quest et Steam VR.
Adaptation du prologue des romans de Dmitri Gloukhovski, Metro Awakening a d’abord pour lui son univers délétère. Ses environnements claustrophobes se prêtent bien à l’exercice de l’immersion en réalité virtuelle et permettent d’assurer une qualité graphique élevée. Cela donne une plongée dans l’horreur qui risque de coller des sueurs froides même aux plus téméraires. Quand on se retrouve plongé dans la quasi-obscurité, avec pour seule lueur d’espoir une lampe frontale à l’efficacité relative, il y a de quoi perdre sa sérénité. Ce sentiment est renforcé par une bande son inquiétante à souhait. Certains ne joueront probablement pas à Metro Awakening dans le noir complet.
Les développeurs de Vertigo Games, studio spécialiste de la réalité virtuelle (les jeux de zombies Arizona Sunshine), ont aussi pensé à approfondir le gameplay avec un ensemble de manipulations et d’interactions réalistes. Cela permet à Metro Awakening de partir du socle fourni par ses prédécesseurs — des jeux de tir — et d’exploiter la technologie pour ajouter des sensations inédites.
Ainsi sera-t-il nécessaire de recharger méticuleusement son pistolet, en déplaçant un magasin près du manche quand on n’a plus de balles (gare à ne surtout pas les gâcher), ou encore d’insérer l’aiguille d’une seringue dans le poignet pour se remettre d’aplomb. Toutes ces petites choses qui, dans un jeu classique, se résument à appuyer sur une touche. Imaginez maintenant faire tout ça, mais pour tirer à l’arbalète : l’impression de vraiment se servir d’une arme a rarement été aussi palpable.
Bien sûr, cela aboutit à un gameplay plus complexe, matérialisé ici par un éventail de gestes à apprendre et à mémoriser. Dans Metro Awakening, tout est concentré sur le sac que porte le héros, un bagage qui lui permet de transporter tout ce dont il a besoin pour survivre face à des monstres, des araignées géantes ou des humains. Dans le feu de l’action, il peut arriver qu’on s’emmêle les pinceaux, ce qui prouve le niveau de tension dans lequel sait nous plonger le jeu. Metro Awakening demande aussi de viser avec beaucoup de précision. Si vous n’avez pas l’habitude des jeux VR, alors ce sera un coup à prendre. Avec une souris ou le stick d’une manette, c’est beaucoup plus simple.
Cette difficulté renforce l’immersion, sachant qu’il faudra parfois miser sur l’infiltration pour se faufiler entre les ennemis (ce qu’on n’a pas vraiment eu l’occasion d’expérimenter pendant la démo). « Repoussez votre courage et votre santé mentale dans leurs retranchements, sauvez votre femme et réveillez l’être surnaturel que vous allez devenir un jour », indique le site officiel. Ce sont surtout vos limites qu’il va falloir repousser pour survivre dans cet enfer.
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