Après 10 saisons au compteur, la série policière a finalement tiré sa révérence, en 2023. Alors que cette ultime salve d’épisodes est enfin disponible sur Netflix, on décrypte la fin de cette fiction incontournable du petit écran.

Un beau matin, un homme énigmatique se présente au FBI. Il s’agit de Raymond Reddington, l’un des criminels les plus recherchés au monde. Il propose de leur offrir sa fameuse « liste noire », regroupant de dangereux assassins. En échange, l’immunité, et surtout une condition : travailler avec Elizabeth Keen, une jeune profileuse tout juste embauchée.

Voilà comment débutait la toute première séquence de Blacklist, en 2013. Alors que la dixième et dernière saison a enfin été mise en ligne par Netflix, presque un an après sa diffusion aux États-Unis, on analyse la fin de la série, censée répondre à toutes nos questions (ou pas).

Attention, cet article contient des spoilers sur les 10 saisons de Blacklist. Si vous n’avez pas encore vu l’ultime épisode, passez votre chemin !

Spoilers à venir sur Blacklist ! // Source : Montage Numerama
Spoilers à venir sur Blacklist ! // Source : Montage Numerama

Comment se termine la série Blacklist ?

Dans le double épisode final de la série, le criminel fuit les agents du FBI avec qui il a travaillé main dans la main durant toutes ces années. Si les policiers hésitent grandement à se lancer à sa poursuite, ils finissent tout de même par le traquer.

Raymond "Red" Reddington s'offre une petite balade en Espagne // Source : Fernando Marrero / Sony / NBC
Raymond « Red » Reddington s’offre une petite balade en Espagne // Source : Fernando Marrero / Sony / NBC

Dembe, le garde du corps du criminel, est alors grièvement blessé après avoir reçu une balle de la part d’Arthur Hudson, un membre du Congrès qui enquêtait sur les magouilles du fugitif. Dévasté, Reddington tire alors en retour sur Hudson, le tuant sur le champ.

Si Dembe survit finalement à ses blessures, son ami, lui, parvient à s’enfuir en Espagne (à noter que la série n’avait jamais posé ses valises hors des États-Unis auparavant). Reddington est alors malade, souffrant d’une maladie inconnue qui ne lui laisse que quelques mois à vivre.

Raymond Reddington meurt-il à la fin de Blacklist ?

Oui, le fameux héros au chapeau meurt à la fin de l’ultime épisode. On le voit alors errer dans un ranch, avant de se trouver nez à nez avec un taureau sauvage, qui lui fonce dessus. Raymond Reddington choisit de ne pas bouger, et décède donc après cet accident, accueillant cette mort comme une libération.

Quelques instants plus tard, Donald Ressler, un agent du FBI et l’un des personnages les plus importants de Blacklist, découvre alors son corps ensanglanté. Il récupère son fameux chapeau, quelques mètres plus loin, et le dépose sur le visage de son ancien ami, avant de prévenir Harold Cooper, son chef au FBI.

La mort de Raymond Reddington à la fin de Blacklist // Source : NBC
La mort de Raymond Reddington à la fin de Blacklist // Source : NBC

Alors, certes, Blacklist a déjà feint la mort de ses personnages principaux, comme celle d’Elizabeth Keen à la fin de la saison 3. Mais cette fois, l’ultime plan sur Reddington laisse peu de place au doute : le personnage interprété par James Spader (Avengers : L’Ère d’Ultron) est bel et bien mort. En conclusion : Red is Dead. Oui, comme dans La Cité de la Peur.

Qui est vraiment Raymond Reddington ?

Au fil des ses 10 saisons et 218 épisodes (rien que ça), la série policière a enchaîné les enquêtes, mais a surtout développé un fil rouge autour de la relation entre le criminel Raymond Reddington et la profileuse Elizabeth Keen. Celle-ci a finalement trouvé (vraiment) la mort à la fin de la saison 8, laissant le personnage au chapeau totalement endeuillé. Mais même après ce décès abrupt, une question fondamentale restait en suspens : qui est Raymond Reddington ? Est-il le père d’Elizabeth Keen ?

Quelle belle famille (ou pas) // Source : NBC
Quelle belle famille (ou pas) // Source : NBC

Et bien mauvaise nouvelle : la fin de Blacklist ne répond pas frontalement à cette interrogation. Après la saison 8, la série a plus ou moins cessé de nous donner des indices à ce sujet. La conclusion nous laisse donc avec deux théories principales, offrant aux fans la possibilité de choisir celle qu’ils préfèrent. Les voici.

Raymond Reddington est-il tout simplement… Raymond Reddington ?

Puisque la série ne nous donne pas de réponses claires, celles-ci sont à aller chercher dans les indices disséminés au long des 10 saisons diffusées. Les fans ont donc supposé que le fameux Raymond Reddington serait peut-être… tout simplement le vrai Raymond Reddington, à savoir le père d’Elizabeth Keen.

Le fameux homme au chapeau, en compagnie de sa (peut-être) fille // Source : NBC
Le fameux homme au chapeau, en compagnie de sa (peut-être) fille // Source : NBC

Problème : la série nous a déjà appris qu’il est mort en décembre 1990, abattu par sa propre fille, âgée de seulement 4 ans, alors qu’il agressait sa mère. Et dans l’épisode 22 de la saison 5, on aperçoit même « Raymond » en train de brûler les ossements du véritable Reddington (vous suivez toujours ?). Cette hypothèse semble donc en réalité peu probable, même si Blacklist nous a habitués aux retournements de situation et aux criminels qui changent de visage.

Reddington est-il en réalité la mère d’Elizabeth Keen, Katarina Rostova ?

Une autre théorie a justement agité les fans : et si Raymond Reddington était Katarina Rostova, qui aurait changé de visage grâce à une chirurgie plastique très élaborée ?

Souvenez-vous : à la fin de saison 8, alors qu’une femme prétendant être la mère d’Elizabeth Keen tente de la convaincre de tuer Reddington, on apprend que tout n’était que mensonge. Le criminel tue alors la fausse Katarina. Il explique ensuite à Elizabeth qu’il va lui laisser une lettre de sa vraie mère, dévoilant toute la vérité à son sujet, si elle accepte de le tuer publiquement. Mais alors qu’elle hésite à l’assassiner, un autre criminel tire sur l’ancienne profileuse, entraînant donc la mort d’Elizabeth Keen.

La fausse Katarina en compagnie du (faux) Reddington // Source : NBC
La fausse Katarina en compagnie du (faux) Reddington // Source : NBC

L’identité de la véritable Katarina Rostova, que l’on pensait morte avant d’apprendre qu’elle a en réalité feint son suicide, est donc toujours inconnue. Cela laisse donc le champ libre à l’hypothèse qu’elle et Reddington sont en réalité une seule et même personne. D’autant que la fin de la saison 8 nous apprend également que Katarina a construit de toutes pièces le personnage de Reddington pour protéger sa fille, Elizabeth. Il reste alors une question : qui a endossé ce rôle pendant toutes ces années ?

Pourquoi cette théorie est la plus probable ?

Personnellement, nous avons une petite préférence pour cette théorie, plus crédible que la précédente. Voici donc quelques exemples de signes qui pointent vers l’hypothèse Katarina.

Tout d’abord, Reddington connaît deux alliés de taille, tous deux présents sur la Blacklist, qui auraient pu l’aider à effectuer ce changement d’identité : Hans Koehler, un chirurgien capable de changer les visages et auquel Raymond affirme avoir déjà eu recours (saison 6, épisode 1), ainsi qu’Eric Trettel, alchimiste dont la spécialité est de pouvoir modifier l’ADN.

Mère et fille ? // Source : NBC
Mère et fille ? // Source : NBC

On peut également remarquer que lors de la mort d’Elizabeth Keen, à l’épisode 22 de la saison 8, l’ex-profileuse voit défiler des images de Katarina et de Red, dans lesquelles les deux personnages prennent les mêmes postures. L’ultime baiser déposé par Reddington sur la tête d’Elizabeth, alors qu’elle rend son dernier souffle, rappelle ainsi de façon troublante des souvenirs d’enfance de la jeune femme avec sa mère.

Enfin, dans l’ultime épisode de la série, Reddington discute au téléphone avec sa petite fille, Agnès. Celle-ci lui dit qu’il est une « vraie maman », ce à quoi il répond : « Tu sais bien que je ne peux pas m’en empêcher ».

Malgré tout, ce manque de réelle réponse a beaucoup déçu les fans de la première heure, qui attendaient le final avec impatience. On peut même redouter que la série n’ait simplement pas eu l’audace de confirmer que ce personnage principal était en réalité un homme transgenre, au risque de se mettre à dos une partie de ses téléspectateurs très conservateurs. Cela aurait pourtant pu être un pas supplémentaire dans la représentation LGBTQIA+ à l’écran, d’autant que Blacklist était une série extrêmement populaire. Dommage.

Source : Montage Numerama

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