Suicide Squad: Kill the Justice League sort cette semaine après plusieurs mois tumultueux, et alors que la presse n’a pas mis la main dessus en amont. Pour le moment, c’est un fiasco.

Sur le papier, Suicide Squad: Kill the Justice League a toutes les cartes en mains pour devenir un événement sur le marché du jeu vidéo. Un éditeur de renom habitué aux succès (Warner Bros., qui compte toujours les billets amassés par Hogwarts Legacy). Un studio qui a su donner ses lettres de noblesse aux adaptations avec des super-héros (Rocksteady et sa trilogie Batman: Arkham). Une licence particulièrement juteuse (DC Comics). Pourtant, alors qu’il sera disponible à compter du 2 février, Suicide Squad: Kill the Justice League observe les prémices d’un fiasco.

Comme tant d’autres jeux vidéo avant lui, Suicide Squad: Kill the Justice League propose un accès anticipé aux plus fortunés, prêts à dépenser 30 € de plus pour jouer avec 72 heures d’avance. Lundi 29 janvier, vers 12h, le bal était ouvert pour certains territoires, comme la Nouvelle-Zélande. Hélas, la « fête » a viré au cauchemar : 1h après la sortie, le jeu est devenu indisponible en raison d’un bug critique, révélé par Warner Bros. sur Twitter. Numerama, qui a acheté une copie Xbox et changé la région de sa console, peut confirmer que tout est revenu à la normale aux alentours de 22h, soit 9h après. Et 2h avant le début de l’accès anticipé en France (le 30 janvier, à minuit).

Suicide Squad: Kill the Justice League // Source : Warner Bros.
Suicide Squad: Kill the Justice League // Source : Warner Bros.

Previews tièdes, zéro test, accès anticipé paralysé : comment Suicide Squad rate tout

Les choses ne démarrent donc pas très bien pour Suicide Squad: Kill the Justice League, dont la structure en jeu-service le contraint à être connecté en permanence à des serveurs pour garantir un accès (alors qu’on peut y jouer seul). Si l’avant-première a tourné au vinaigre, on se demande si le jeu tiendra le 2 février, quand tout le monde pourra y jouer. Rien ne le garantit et on peut le craindre.

L’autre point qui n’augure rien de bon tient dans l’absence de tests par la presse à l’aube de son lancement. Aucun média n’a reçu Suicide Squad: Kill the Justice League pour livrer un verdict avant la sortie, comme la coutume l’exige. Mohammed Aigoin, journaliste pour Jeux Vidéo Magazine, confirme ce point dans un tweet publié le 26 janvier : « Si je puis me permettre la transparence de notre côté aussi : nous n’avons (au moment où je fais ce post) pas reçu Suicide Squad: Kill The Justice League. »

Une presse mise sous silence dans le cadre d’un plan de communication signifie-t-il que Suicide Squad: Kill the Justice League est raté ? Pas nécessairement. Mais ce n’est pas un signal très positif pour une production de cette ampleur. En prime, des impressions, publiées il y a quelques semaines par certains privilégiés, n’ont pas été très positives. IGN a carrément titré : « Nous y avons joué et nous n’avons pas aimé ». Pour cette position ferme, le média a été blacklisté par Warner Bros., révèle Tom Marks, en charge des tests, le 27 janvier. Férue de l’univers DC Comics et des jeux Batman, Carole Quintaine n’a pas été tendre non plus dans sa vidéo sur YouTube : « J’ai testé Suicide Squad Kill the Justice League : à la hauteur des Arkham ? C’est pas gagné. »

Il faut rappeler enfin que Suicide Squad: Kill the Justice League a subi plusieurs retards et a été vivement critiqué après une longue présentation diffusée en mars 2023. À l’époque, j’écrivais : « Je préfère regarder dix fois le film Suicide Squad que de jouer au jeu, et je ne parle pas du deuxième film. » Aujourd’hui, j’ai quand même pu y jouer quelques heures et mon constat à chaud est le suivant : si tout n’est pas à jeter, l’expérience a l’air très bancale.

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