Konami lance la compilation Metal Gear Solid: Master Collection Vol. 1, l’occasion de revenir sur la saga culte d’Hideo Kojima avec un classement des cinq épisodes.

Parmi les nombreuses licences phares dont dispose Konami, il y a les Metal Gear Solid — imaginé par Hideo Kojima. Si ce dernier a quitté la firme nippone depuis maintenant plusieurs années (au terme d’un divorce qui a fait grand bruit), il a laissé derrière lui quelques joyaux dont elle peut profiter à l’envi.

En attendant le remake de Metal Gear Solid 3: Snake Eater, Konami nous propose une énième compilation, baptisée Metal Gear Solid: Master Collection Vol. 1. Elle permet surtout de (re)goûter aux trois premiers opus des MGS dans des conditions, hélas, loin d’être reluisantes. Ce qui nous donne quand même une occasion d’établir un classement de tous les jeux Metal Gear Solid.

Notre classement des jeux Metal Gear Solid

1 — Metal Gear Solid 3: Snake Eater (2004)

Metal Gear Solid Δ: Snake Eater // Source : Capture YouTube
Metal Gear Solid Δ: Snake Eater // Source : Capture YouTube

Certains mettront Metal Gear Solid 2: Sons of Liberty en tête. D’autres préféreront Meta Gear Solid premier du nom. Mais on ne fera pas un mauvais choix en optant plutôt pour Metal Gear Solid 3: Snake Eater, épisode magistral qui se situe tout en bas de la chronologie. On n’y incarne pas Solid Snake, héros des deux premiers opus, mais Big Boss, aka le soldat qui a été cloné.

Le contexte — la guerre froide, archives à l’appui — permet à Hideo Kojima de poser un contexte solide, sur lequel il s’appuie pour faire évoluer sa propre formule narrative. Le gameplay d’infiltration est idéalement mis en avant par des environnements plus naturels, tandis que certains affrontements valent franchement le détour (The End, qui aurait pu nécessiter des jours et des jours pour être battu). Et puis il y a cet affrontement mémorable avec The Boss, mentor de Big Boss. Metal Gear Solid 3: Snake Eater, qui aura droit à un remake, transpire le charisme à tous les étages.

Jouable sur : PS4, Xbox One, PC, Switch, PS5, Xbox Series S et Xbox Series X (et même sur 3DS, oui oui).

2 — Metal Gear Solid (1998)

Metal Gear Solid: Master Collection Vol.1 // Source : Konami
Metal Gear Solid: Master Collection Vol.1 // Source : Konami

Si la saga Metal Gear n’est pas née avec Metal Gear Solid, elle a commencé à se faire un vrai nom auprès du grand public avec cet opus paru d’abord sur PlayStation. Quelle claque à l’époque ! Une introduction à couper le souffle, un scénario digne des meilleurs films d’espionnage, un casting parfait (surtout du côté des méchants), un gameplay malin… Et, même, des moments où le jeu se permet de briser le quatrième mur. On se souvient, par exemple, de ce boss qui demande de débrancher la manette — filaire en 1998 — pour la mettre sur l’autre port. Le but ? Échapper à son contrôle mental. Metal Gear Solid a eu droit à un remake, baptisé Twin Snakes, exclusif à la GameCube.

Jouable sur : PS4, Xbox One, PC, Switch, PS5, Xbox Series S et Xbox Series X.

3 — Metal Gear Solid 2: Sons of Liberty (2001)

Metal Gear Solid 2 en 4K // Source : Digital Foundry
Metal Gear Solid 2 en 4K // Source : Digital Foundry

Hideo Kojima a quand même bien dupé les fans avec Metal Gear Solid 2: Sons of Liberty. Alors qu’ils s’attendaient à enfiler le costume de Solid Snake pendant l’intégralité de l’aventure, cette grosse production — une fois encore portée par une introduction incroyable — nous place aussi dans le costume de Raiden. Un personnage tête à claques de prime abord, mais qui se révèle comme un vrai héros qu’on a envie de suivre. On finira par l’aimer, d’autant qu’il deviendra un ninja cyborg aux aptitudes particulièrement dévastatrices (notamment dans le jeu vidéo Metal Gear Rising: Revengeance). On notera aussi que le passage de la PlayStation à la PlayStation 2 fait un bien fou en termes d’ambitions techniques.

Jouable sur : PS4, Xbox One, PC, Switch, PS5, Xbox Series S et Xbox Series X.

4 — Metal Gear Solid 4: Guns of the Patriots (2008)

Metal Gear Solid 4: Guns of the Patriots // Source : Capture d'écran YouTube
Metal Gear Solid 4: Guns of the Patriots // Source : Capture d’écran YouTube

C’était sans doute un peu compliqué de passer après une trilogie aussi marquante, mais Metal Gear Solid 4: Guns of the Patriots ne démérite pas pour autant. Il offre en réalité un joli tour de piste à Solid Snake, plus vieux et fatigué que jamais. On sent quand même qu’Hideo Kojima commence à aller un peu trop loin dans sa métahistoire, avec une maîtrise moins affirmée et certaines séquences qui vont un peu trop loin dans le spectaculaire (l’affrontement entre Vamp et Raiden). Il faut par ailleurs accepter de se farcir de très, très longues cinématiques, l’expérience globale se rapprochant toujours plus du cinéma (dont Hideo Kojima est un grand fan).

5 — Metal Gear Solid V: Ground Zeroes et The Phantom Pain (2015)

Metal Gear Solid V: The Phantom Pain // Source : Konami
Metal Gear Solid V: The Phantom Pain // Source : Konami

On n’a pas voulu séparer Ground Zeroes de The Phantom Pain, l’un étant le prologue de l’autre (d’aucuns diraient une démo payante, même si elle commence quand même par un plan séquence vertigineux). Ce cinquième épisode est le plus abouti en termes de gameplay. Il se présente d’ailleurs comme un vrai bac-à-sable qui fait briller les différentes mécaniques liées à l’infiltration ou à l’action. En termes de liberté, Metal Gear Solid V en impose et il y a mille et une façons d’attaquer une même base, ou encore de personnaliser/gérer la sienne. C’est sur le reste que ça coince. Il y a la chronologie alambiquée (on retrouve le costume de Big Boss). Il y a surtout les stigmates d’un développement tellement chaotique qu’il a fini en divorce entre Konami et Hideo Kojima. Le génie japonais n’a pas vraiment pu finir The Phantom Pain comme il l’entendait (on peut d’ailleurs trouver trace de contenus tronqués en cherchant bien), ce qui accouche d’une expérience à la fois brillante et malade.

Jouable sur : PS4, Xbox One, PC, PS5, Xbox Series S et Xbox Series X.

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