Cette semaine, on vous fait découvrir Elios, un jeu de société abstrait et minimaliste, mais bigrement malin !

C’est quoi, le jeu de société Elios ?

Elios ne s’encombre pas d’une thématique absconse dont on aurait de toute façon que faire. Non, il va à l’essentiel, avec un matériel réduit et des règles très simples. Et ça suffit amplement pour le rendre particulièrement agréable à pratiquer.

Accessible à partir de 7 ans, pour 2, 3 ou 4 joueurs (par équipe de deux dans ce dernier cas), c’est l’archétype même du jeu abstrait par excellence : des règles simplissimes, un matériel sobre, mais une profondeur et un intérêt qui se dévoilent au fur et à mesure des parties.

Édité par Helvetiq, Elios est un jeu de Philippe Proux, illustré par Katie Burk et Ajša Zdravković, et commercialisé au prix de 20,95 € chez Philibert.

Comment jouer à Elios ?

Mise en place

Le matériel en bois est sommaire, uniquement composé de disques jaunes qui représentent le soleil, et d’une quarantaine de petits tasseaux, repartis en huit couleurs différentes, représentant ses rayons.

En début de partie, on superpose deux disques au centre de la table, et on dispose un rayon de chaque couleur tout autour.

Puis chaque joueur reçoit le même nombre de rayons, piochés au hasard dans le sac.

Elios
Source : Helvetiq

La fin de la mise en place est à cheval avec le début de la partie, puisque chaque joueur doit séparer ses rayons par groupes d’un à trois éléments.

La partie peut commencer.

Déroulement d’une partie

Le but du jeu est de se débarrasser de tous ses rayons. Pour cela, on effectue l’une des trois actions possibles à son tour.

La plus courante consiste à placer un de ses groupes de tasseaux. La deuxième action consiste simplement à augmenter la hauteur du soleil en lui ajoutant un disque. Enfin, la dernière action consiste à séparer un de ses groupes en deux.

Vous vous en doutez, quelques contraintes sont imposées :

  • on ne pleut placer un rayon que sur un autre de la même couleur ;
  • tous les rayons du groupe doivent être placés sur un même niveau ;
  • aucun rayon ne peut dépasser la hauteur du soleil.
Elios
Les règles expliquées en une image. // Source : Helvetiq

Le premier joueur (ou la première équipe dans une partie à quatre) à se débarrasser de tous ses rayons remporte la partie.

Pourquoi jouer à Elios ?

Après l’excellent K3, on retrouve la même équipe (même auteur, même éditeur) pour Elios. Autant dire que le jeu partait sous de bons auspices… et nous n’avons pas été déçus.

Elios
Source : Helvetiq

À vrai dire, nous préférons même ce dernier à son prédécesseur. Ou peut-être est-ce juste l’effet de la nouveauté associée aux nombreuses parties de K3.

Toujours est-il qu’Elios présente les mêmes qualités que son grand frère.

Ici encore, il va falloir faire preuve d’opportunisme et bien planifier ses choix. Il ne faut pas hésiter à temporiser, pour bloquer ses adversaires, et en quelque sorte forcer leur prochain coup. Le plus important est surtout de ne pas se retrouver hors tempo, et passer ses tours à subir les choix adverses.

Ce qu’on aime avec ce jeu abstrait

On apprécie particulièrement le fait que le jeu fonctionne tout aussi bien, quel que soit le nombre de joueurs, tout en présentant des sensations différentes selon la configuration.

Très stratégique à deux, un peu plus chaotique à quatre en équipe (surtout si vous vous interdisez de communiquer entre coéquipiers), et particulièrement vicieux à trois. Même si cette dernière configuration peut forcément amener, de temps en temps, des situations de « kingmaking » (un joueur, certain de ne pas pouvoir gagner, donne la victoire à un adversaire au détriment de l’autre).

Si la simplicité des règles est idéale pour initier quelqu’un, ou jouer en dilettante, sans se prendre la tête, notons toutefois que des aficionados de jeux abstraits pourraient rester sur leur faim.

Elios est un exemple de plus qui prouve qu’il n’est pas nécessaire de déployer une débauche de matériel pour faire un bon jeu (on vous voit les financements participatifs bourrés de plastique qui ne sert à rien). C’est simple, rapide, malin comme tout. Mieux encore, c’est élégant. En plus, ses règles simples et ses parties courtes en font un candidat idéal pour s’initier, ou initier quelqu’un, aux jeux abstraits, une catégorie un peu à part dans la ribambelle de jeux existants.

En bref

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