Que diriez-vous de comparer votre esprit de déduction avec celui de vos camarades ? C’est ce qu’on vous propose avec Turing Machine, notre jeu de société de la semaine, au principe tout aussi malin que son matériel.

C’est quoi le jeu de société Turing Machine ?

Choisissez l’un des millions de problèmes proposés, et tentez de décoder la combinaison à trois chiffres. Pour cela, posez des questions à « l’ordinateur » en carton, et vérifiez la réponse à l’aide de cartes perforées. Vous voulez vous mesurer aux autres ? Jouer de manière compétitive. Mais vous pouvez aussi coopérer pour tenter de trouver la réponse tous ensemble.

Accessible à partir de 14 ans, pour 1 à 4 joueurs, il est idéal si vous êtes des aficionados de logique, de mathématique et de déduction, pour des parties d’une vingtaine de minutes.

Édité par le Scorpion Masqué, Turing Machine est un jeu de Fabien Gridel et Yoann Levet, illustré par Sébastien Bizos, et commercialisé au prix de 33,90 € chez Philibert.

Comment jouer à Turing Machine ?

Mise en place

La mise en place, même si elle n’est pas compliquée, et un peu pénible. En effet, que ce soit un des vingt problèmes proposés dans la boîte, ou parmi les millions disponibles sur le site du jeu, il faut chercher des cartes numérotées bien spécifiques parmi un gros paquet.

Idem pour le rangement, où il vaut mieux tout bien remettre en place comme il faut, sous peine de grosse galère à la partie suivante.

Turing Machine
Une partie à deux en cours. // Source : Scorpion Masqué

Quoiqu’il en soit, chaque joueur est muni d’un petit paravent pour cacher ses notes, d’un stylo et d’une feuille de déduction.

Et « l’ordinateur », ou plutôt la machine à déduction, est placé au centre de la table. Elle est composée de quatre à six vérificateurs (selon la difficulté du problème), chacun associé à une carte de critère.

Attention, même si le principe n’est pas compliqué en soi, il faut généralement quelques tours, voire une partie complète, pour bien comprendre le fonctionnement du jeu.

Déroulement d’une partie

Que ce soit en compétition ou en coopération, tout le monde joue simultanément.

Le but est toujours le même : trouver le code à trois chiffres du problème choisi. Évidemment, il n’y a qu’une seule solution possible.

Turing Machine
Un exemple de critère. // Source : Scorpion Masqué

Pour cela, on compose une combinaison, qu’on compare ensuite à un vérificateur. Plus ou moins aléatoire en début de partie, elle s’affine au fur et à mesure de notre déduction.

Chaque position de la combinaison est représentée par une forme colorée : triangle bleu pour le premier chiffre, carré jaune pour le suivant et cercle mauve pour le dernier.

La superposition des cartes perforées correspondantes, qui associent les formes/couleurs aux chiffres de votre combinaison, et de la carte de vérification, détermine si votre supposition est juste ou pas. Si une coche verte apparaît, c’est tout bon, si c’est une croix rouge, c’est faux.

Turing Machine
Cartes perforées et vérificateur. // Source : Scorpion Masqué

Les cartes de vérification sont nombreuses et variées, mais sont imposées lors de la mise en place selon le problème choisi. Quelques exemples en vrac : « Comparer la valeur du carré jaune à 1 », « Vérifier si les valeurs sont en ordre croissant, décroissant, ou aucun des deux », « Vérifier quelle couleur a une valeur strictement plus petite que les deux autres », « Vérifier si une valeur se répète », etc.

On a droit à trois déductions par manche, puis, si vous pensez avoir trouvé le code, vous l’annoncez et vérifiez si vous avez raison ou non. Si oui, vous gagnez, sinon, vous êtes éliminés et les autres continuent à se creuser la tête sans vous.

Pourquoi jouer à Turing Machine ?

Vous aimez la logique, les mathématiques, la déduction ? Foncez, car Turing Machine est sans doute ce qui se fait de mieux dans le genre. Vous y êtes allergique ? Fuyez, car le jeu ne vous fera pas changer d’opinion. Bien au contraire.

Turing Machine
Source : Scorpion Masqué

En effet, même si le principe de base n’est finalement pas compliqué, il demande tout de même une certaine gymnastique cérébrale pour bien l’assimiler. Mais le tout n’est pas de comprendre comment ça fonctionne, mais également d’arriver à interroger les bons vérificateurs au bon moment, dans le bon ordre.

Car, si vous jouez les uns contre les autres, c’est une course qui s’engage, à celui qui trouvera le code avant les autres. C’est pour cette raison que nous préférons largement le mode coopératif, ou tout le monde réfléchi ensemble, en mettant en commun ses déductions. À condition bien sûr qu’un leader ne prenne pas l’ascendant sur les autres.

Le jeu se joue même parfaitement en solitaire. Et, un peu à ma manière du Wordle, le site propose un nouveau problème tous les jours, que vous pouvez résoudre en prenant votre petit déjeuner, ou avant de vous coucher. C’est peut-être même notre manière favorite de pratiquer Turing Machine. À quand l’application sur téléphone, pour y jouer dans le métro ?

Au-delà du plaisir d’y jouer, on est également très impressionné par son fonctionnement, sa mécanique, et par l’ingéniosité des deux auteurs. C’est vraiment bluffant. Sans oublier le matériel qui permet à l’ensemble de fonctionner sans anicroche.

Si vous êtes la cible du jeu, adepte de déductions mathématiques, aucun doute possible, Turing Machine est clairement fait pour vous. Son principe est original, malin, étonnant, et la satisfaction qu’on tire d’avoir trouvé la bonne réponse est vraiment palpable. Rejouable à l’infinie grâce à ses millions de problèmes, vous aurez largement de quoi combler vos envies.

En bref

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