L’information est tombée en ce mercredi soir : l’état d’urgence sanitaire est rétabli en France à partir du samedi 17 octobre face à l’épidémie de coronavirus. Ce cadre légal permet de prendre des mesures restrictives telles qu’un reconfinement et un couvre-feu. En effet, la deuxième vague « justifie que l’état d’urgence sanitaire soit déclaré afin que les mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires encourus et appropriées aux circonstances de temps et de lieu puissent être prises ».
Durant cette même soirée, Emmanuel Macron a confirmé lors de son allocution qu’un couvre-feu s’appliquera à partir de samedi en Île-de-France. Les horaires annoncés : de 21h à 6h. Le préfet l’a annoncé ce jour à la maire de Paris, Anne Hidalgo, et aux maires d’arrondissement. « Ce qu’on appelle le couvre-feu est une mesure pertinente », a insisté le Président de la République, en citant la Guyane comme un exemple de réussite — où il est en vigueur depuis plusieurs mois, de minuit à 5h.
En plus de l’île-de-France (Paris et couronne), huit métropoles sont concernées :
- Grenoble
- Lille
- Lyon
- Aix-Marseille
- Montpellier
- Rouen
- Saint-Etienne
- Toulouse
Le couvre-feu durera au minimum 4 semaines, mais le gouvernement souhaite le prolonger jusqu’au 1er décembre 2020, soit 6 semaines.
Ce qu’implique un couvre-feu
L’instauration d’un couvre-feu signifie qu’il n’est plus possible de sortir dans les bars, cafés et restaurants, ni même dans les cinémas et théâtres. Il ne sera pas possible non plus de se promener, puisqu’il faudra justifier cette sortie, mais Emmanuel Macron a surtout ciblé les « soirées festives » comme « vecteurs d’accélération » de l’épidémie.
Les soirées dans les bars, ou même dans les lieux privés, sont des configurations où plusieurs personnes se retrouvent proches, sans masques et sans gestes barrières, d’autant plus que l’alcoolisation n’aide évidemment pas à maintenir une attention soutenue envers ces problématiques. Ces soirées sont très présentes chez les populations jeunes, or le virus circule très activement chez les 20-29 ans, générant des clusters après des soirées étudiantes par exemple. Ce lien n’est pas anodin dans le fait qu’un couvre-feu soit envisagé dans certaines zones.
Il faudra des attestations
« Il n’y aura pas une interdiction de circuler » mais une « stricte limitation aux bonnes raisons ». Il faudra donc se munir d’une attestation pour sortir :
- Pour celles et ceux qui rentrent du travail après 21 heures, ou qui travaillent de nuit ;
- Pour des raisons sanitaires.
D’autres modalités vont être précisées. Une surveillance sera établie, et le manquement sera sanctionné d’une amende de 135 euros.
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