« Sus » est une expression qui a changé de définition sur Internet. Plus précisément dans le slang, l’argot anglophone du web. On vous explique tout sur ce terme plus simple qu’il n’y paraît.
La vraie définition de « sus »
Le mot est une abréviation du mot anglais « suspicious », qui signifie « suspect », « louche ». On l’emploie donc pour désigner quelqu’un qui paraît étrange, douteux, qui donne l’impression de cacher quelque chose. De quoi indiquer qu’il ne faut pas faire confiance à quelqu’un ou à quelque chose.
D’où vient cette expression ?
Les abréviations sont souvent issues du langage SMS : pour moins taper sur son T9 ou éviter les limites de caractères. « Sus » en fait également parti, mais l’expression a pris une autre dimension en 2020. Mais les premières abréviations répertoriées datent des années 30 : le slang est plus vieux que ce que l’on pense. Il y a même une variante orthographique, « suss », qui signifie « comprendre », et « inspecter ou enquêter », comme si l’on souhaitait lever un soupçon.
À cette époque, le monde est confiné et tout le monde passe beaucoup de temps sur son ordinateur. À travailler, à se divertir, pourquoi pas avec des jeux vidéo. Permettant de garder un lien social, l’un d’entre eux explose : Among Us. Un jeu multijoueur où il faut démasquer l’imposteur parmi tous les joueurs, pour éviter de se faire tuer. Alors, on s’accuse l’un l’autre, chacun est « suspect ». Le mot dérape vite vers son abréviation, « sus », puisque ça permet de se faire comprendre encore plus rapidement.

L’expression s’est donc rapidement diffusée sur les réseaux sociaux, dans les mèmes et parfois dans le langage courant anglophone, voire francophone.
Comment « sus » est utilisée sur Internet
En ligne, on utilise surtout l’expression sur un ton humoristique, exagéré. C’est un mot assez répandu dans la culture des réseaux sociaux et plus particulièrement des jeux vidéo, avec Among Us évidemment. Ça permet de pointer du doigt des comportements étrange, une situation douteuse, ou de faire une blague sur quelqu’un qui cache quelque chose. Le sens varie bien sûr selon le contexte, mais il y a toujours l’idée d’une suspicion.

Voici quelques exemples d’utilisation :
- « Le tweet est sus » ;
- « Pourquoi il a supprimé aussi vite ? C’est sus » ;
- « S’il fait ça, c’est qu’il est sus » ;
- « Qui d’autre trouve ça sus ? » ;
- « Cette histoire est trop sus pour être vraie ».
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