Le président américain annonce qu’un décret sera pris le 28 mai contre les entreprises opérant des réseaux sociaux. Cette disposition est prise en réaction à la décision de Twitter de commenter publiquement deux messages de Donald Trump.

Que prépare Donald Trump ? C’est la question qui hante la Silicon Valley depuis le 27 mai, avec l’annonce de la signature imminente d’un décret présidentiel contre les réseaux sociaux. Selon le Wall Street Journal, la Maison Blanche chercherait à limiter la protection juridique des entreprises opérant des plateformes sociales, en les tenant davantage pour responsables en matière de liberté d’expression.

L’annonce de ce décret, qui doit être signé le 28 mai, survient après le coup de sang de Donald Trump lorsqu’il a découvert que Twitter s’est permis de modifier l’affichage de deux de ses tweets, en ajoutant un lien destiné à vérifier ses allégations sur le degré de fraude en cas de vote par correspondance. Le président affirme que cette fraude est massive, ce que contestent divers experts sollicités par les médias.

L’affichage de ces avertissements est perçu outre-Atlantique par le camp conservateur comme la démonstration que les réseaux sociaux, et tout particulièrement Twitter, ne sont pas neutres politiquement. « En tant que président, je ne le permettrai pas ! », a alors mis en garde Donald Trump, avant d’ajouter plus tard que « nous allons les réglementer fortement, ou les fermer, avant que cela ne se produise ».

Pour Donald Trump, c’est aussi le signe d’une ingérence. « Les géants de la tech font tout ce qui est en leur pouvoir pour CENSURER à l’approche des élections de 2020. Si cela se produit, nous n’aurons plus notre liberté. Je ne laisserai jamais cela se produire ! Ils ont tenté durement en 2016, et ont perdu. Maintenant, ils deviennent complètement fous. Restez à l’écoute !!! », a-t-il écrit, toujours sur Twitter.

Le fondateur de Twitter défend le fact checking

Face à la régulation durcie qui s’annonce, le fondateur de Twitter Jack Dorsey a pris la parole le 28 mai pour tenter de calmer le jeu et préciser les intentions de ce fact checking. L’intéressé déclare qu’il ne s’agit pas d’être un « arbitre de la vérité », mais « de relier les points des déclarations contradictoires et de montrer les informations en litige afin que les gens puissent juger par eux-mêmes ».

Il ne s’agit pas non plus de s’en prendre spécialement à Donald Trump ou aux Républicains « Nous continuerons à signaler les informations incorrectes ou contestées sur les élections dans le monde entier. Et nous admettrons et assumerons toutes les erreurs que nous commettons », assure-t-il. D’ailleurs, il annonce que la page de fact checking sur Trump a été mise à jour pour être plus précise.


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