L’organisme de protection animale PETA a envoyé une lettre à YouTube et plusieurs réseaux sociaux. Il leur demande de bannir immédiatement les personnes qui maltraitent leur animal.

Depuis le 7 août, Brooke Houts, 327 000 abonnés sur YouTube, a disparu des réseaux sociaux. Elle se fait insulter depuis qu’elle a publié par erreur des plans d’une vidéo dans laquelle on la voit battre son chien. L’association de protection animale PETA a envoyé une lettre à YouTube et aux autres réseaux sociaux à la suite de cet événement, a rapporté Tubefilter ce 9 août. Elle demande aux plateformes de bannir définitivement toutes les personnes qui maltraitent des animaux.

Selon PETA, il n’y a pas assez de sanctions prises contre les personnes qui maltraitent des animaux et en publient les preuves sur les réseaux sociaux.

L’organisation a donc envoyé un message à YouTube, Facebook, Instagram, Twitter, Twitch et TikTok pour leur demander de renforcer leurs règlements en la matière : elle souhaite que les coupables soient bannis immédiatement et de manière permanente.

Une vidéo publiée par erreur

Cette lettre ouverte fait suite à une vidéo de Brooke Houts, repérée par plusieurs comptes Twitter dont @shoe0nhead. Il devait s’agir d’un « prank » (canular) avec son chien, un Doberman adopté quelques mois plus tôt. La youtubeuse a cependant publié la mauvaise vidéo. Au lieu de mettre en ligne la version montée et éditée, elle a partagé toutes les prises effectuées. Elles montrent une toute autre facette de la vidéaste : on l’y voit frapper son chien à plusieurs reprises et lui cracher dessus.

La vidéo a rapidement été partagé par des milliers d’internautes. Brooke Houts a présenté ses excuses sur Twitter. Elle nie avoir craché sur son chien et assure qu’elle « ne maltraite pas de chiens ou d’animaux, sous quelque forme que ce soit. » Elle justifie son comportement abusif par la nécessité, selon elle, d’éduquer son chiot…

Une enquête judiciaire a été ouverte par la police de Los Angeles, a rapporté Buzzfeed. La vidéo a été supprimée — on ignore si Brooke Houts ou YouTube sont à l’origine de cette opération — mais la chaîne est toujours en ligne.

Des sanctions insuffisantes ?

Dans ses règles d’utilisation, YouTube interdit bien les vidéos avec une forme de maltraitance animale.

Un tel contenu ne justifie pas, selon la plateforme, la suppression d’une chaîne s’il s’agit de la première fois. « Si votre contenu enfreint ces règles, nous le supprimerons et vous enverrons un e-mail pour vous informer de cette décision », précise la plateforme. Si un contenu ne respecte pas le règlement, le ou la vidéaste reçoit une mise en garde sans sanction. La deuxième fois, c’est un avertissement. Au bout de trois avertissements donnés en l’espace de quelques mois, la chaîne est supprimée.

Ces sanctions ne sont pas suffisantes, explique le vice-président de PETA, Joel Bartlett, à Tubefilter. « Ce n’est pas assez pour empêcher les streameurs de blesser des animaux, estime-t-il. Ces gens doivent comprendre qu’ils ne pourront plus avoir de likes et d’abonnés s’ils s’en prennent à un seul poil d’un animal. Nous appelons à une tolérance-zéro. »

En juillet, une streameuse a fait l’objet d’une polémique similaire après s’être filmée sur Twitch en train de lancer son chat par dessus son épaule. Dans une autre vidéo, elle donne de la vodka à son chat malgré le danger évident pour sa santé. Sa chaîne est toujours en ligne et elle continue à y publier des streams (attention, la vidéo dans le tweet ci-dessous contient un acte de violence envers un animal).

https://twitter.com/turkyfucker/status/1152040835292250113

Selon PETA, ces images sont d’autant plus problématiques qu’elles peuvent être vues par des personnes jeunes qui estimeront que ces comportements sont normaux. Après ses excuses, Brooke Houts a effectivement reçu le soutien d’une partie de sa communauté.


Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.