Créatrice du tube mondial Baby Shark Dance, la société sud-coréenne Pinkfong est entrée en Bourse le 18 novembre pour doper ses revenus. Malgré un démarrage en fanfare, son action a rapidement dévissé, sur fond de scepticisme d’investisseurs quant à sa capacité à reproduire un succès de la même ampleur.

Depuis 2016, Baby Shark Dance ne se contente pas de tourner en boucle dans la tête des enfants : cette comptine ultra-addictive est devenue la vidéo la plus visionnée de l’histoire de YouTube, avec 16,4 milliards de vues depuis sa sortie — sans compter les formats dérivés qui ont chacun été regardés des centaines de millions de fois.

Pourtant, derrière ce carton planétaire, Pinkfong, la société sud-coréenne à l’origine du clip où l’on voit deux enfants affublés d’un costume de requin, n’a pas encore touché le jackpot.

Son chiffre d’affaires annuel tourne autour de 67 millions de dollars, revenus YouTube compris, alors que la plateforme impose des restrictions strictes sur les contenus destinés aux enfants, notamment en matière de publicité. C’est donc pour optimiser le rendement de ce succès planétaire et se hisser au rang de véritable studio de médias, que la société a fait le pari de la Bourse le 18 novembre 2025 , après un premier projet avorté en 2019.

Une entrée en bourse en montagnes russes

L’entreprise a fait une entrée remarquée lors de son premier jour de cotation à Séoul. Proposée à un prix de départ de 38 000 wons (22 euros), son action a flambé de 62 %, atteignant le jour même 61 500 wons (36 euros), après une levée de 76 milliards de wons, soit près de 45 millions d’euros. Une euphorie vite retombée, puisque le 21 novembre, l’action avait perdu pas loin de 16 % de sa valeur initiale, tombant à 32 000 wons (18 euros).

Certains investisseurs remettent en cause la valorisation de Pinkfong et s’interrogent sur la capacité du groupe à pouvoir recréer la magie de ses premiers succès, rappelant que la progression du cours dépendra largement de sa faculté à développer de nouveaux personnages et à les monétiser intelligemment, comme le souligne l’agence de presse Bloomberg. 

Un plan d’expansion ambitieux

Les ambitions de Pinkfong — qui dispose déjà de filiales aux États-Unis, en Chine et au Japon — restent grandes, puisque le studio souhaite s’implanter en Europe en 2026 et produire trois nouveaux titres d’ici 2028.

En attendant, deux autres de ses franchises, Bebefinn et Sealook, lancées fin 2022, connaissent une belle croissance, de quoi augurer le développement d’un véritable empire du divertissement pour enfants.

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