D’après une enquête du Wildlife Justice Commission (WJC) qui a été présentée au public le 14 et le 15 novembre au Palais de la Paix de La Haye, un groupe d’environ 50 braconniers a utilisé Facebook pour déployer son commerce illégal à l’international. Ces derniers trafiquaient notamment l’ivoire, les cornes de rhinocéros et d’autres produits animaux dont le commerce est interdit par la loi.
Le groupe s’était installé dans le petit village vietnamien de Nhi Khe, un endroit déjà connu par les autorités pour avoir abrité d’autres braconniers dans le passé. En effet, le marché principal du braconnage s’étend surtout en Asie, notamment en Chine. Et c’est sans surprise que les braconniers ont utilisé WeChat, un réseau social très populaire en Chine, pour le trafic, notamment, des cornes des rhinocéros.
Les victimes de ce commerce, qui représente 53.1 millions de dollars, sont 907 éléphants, 579 rhinocéros, 225 tigres et d’autres animaux, incluant des espèces rares d’ours ou de tortues.

Source : WCJ
Sur Facebook, les braconniers organisent des ventes aux enchères qui ont lieu dans des groupes privés, et cherchent à utiliser le réseau comme une plateforme de marketing pour attirer de nouveaux clients.
Olivia Swaak-Goldman, Directrice Exécutive du WJC, a fait savoir dans une déclaration officielle que ce crime ne peut pas être ignoré et qu’une action urgente est nécessaire. En effet, l’organisation a décidé d’organiser cette séance d’information publique puisqu’elle n’a pas reçu d’assistance des autorités jusqu’à aujourd’hui — comme la police vietnamienne qui fait la sourde oreille.
Facebook, de son côté, a déclaré qu’il « n’autorise pas le trafic de produits issus de la chasse d’espèces menacées et qu’il n’hésitera pas à supprimer tout genre de contenu qui ne respecte pas les règles de la communauté ». Mais peut-il supprimer ces groupes avec efficacité ?
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