Vous avez « floppé » sur TikTok parce que votre vidéo était « floppesque » ? Bref, on vous explique ce que ça signifie, un « flop ».

Un « flop », c’est peut-être le bruit de tongs mouillées, mais pas que. C’est aussi un mot d’argot anglophone sur Internet (et surtout sur les réseaux sociaux). Répandu dans la francophonie, il exprime ce que personne ne veut vivre.

La définition d’un « flop »

Un « flop », c’est avant tout un échec : cela peut être un échec commercial d’un produit, une blague totalement ratée, un média qui n’a pas l’audience escomptée. Un terme anglophone plutôt familier, que l’on pourrait traduire par « échec », « bide » ou « four ».

Mais d’où vient cette expression ?

Il vient du verbe anglais « flop » qui signifie « s’effondrer », « tomber lourdement », « s’affaler ». Le mot vient même d’un autre verbe, « flap », pour « battre », « claquer » ; c’est aussi une onomatopée pour imiter le bruit d’une chute, d’un mouvement mou. Dans son sens qu’on connaît, « flop » remonterait à la fin du XIXᵉ siècle.

@sltctommy

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En français, l’écrivain passionné d’étymologie Jean Maillet a retrouvé la première trace de l’utilisation de « flop » en 1952, dans une critique du film Une place au soleil de George Stevens. On pouvait y lire : « L’origine familiale compte peu. Ce qu’importe, c’est d’être un success ou un flop. » Ainsi, l’expression était au départ cantonnée au domaine artistique, pour qualifier un échec commercial ou critique.

Les réseaux sociaux ont fini par s’emparer : le mot est simple, efficace, impactant. D’autant plus dans une industrie culturelle qui se mêle à l’industrie artistique. En France, on peut mentionner le Flopkushow, une séquence de l’émission Twitch Zen, animée par Grimkujow. Le but pour ce dernier : faire un maximum de blagues qui « floppent » dans le moins de temps possible. On parle aussi de « tops » qu’on oppose aux « flops » : un film ou un album de musique, par exemple, lorsqu’on fait des classements à la fin de l’année.

Comment l’expression « flop » est-elle utilisée sur Internet ?

Sur les réseaux sociaux, « flop » est une expression très utilisée : elle résume rapidement une situation. Un influenceur lance sa marque et ça ne convainc pas : flop. Un youtubeur publie une nouvelle vidéo et les vues ne décollent pas : flop. Un internaute publie sa première vidéo et tout le monde se moque : flop. Un twittos tente de mettre un ratio à quelqu’un et n’y arrive pas : flop.

Les internautes utilisent donc l’expression pour désigner et commenter un échec, un raté, un manque de succès : ça peut être à propos d’un produit, un projet, une publication, une blague. Parfois, même pas besoin de faire une phrase ; on peut simplement écrire « flop ». La version « adjectif » du terme, c’est « floppesque » : oui, oui, ça existe.

Un exemple de l'utilisation de « flop » // Source : Capture Numerama
Un exemple de l’utilisation de « flop » // Source : Capture Numerama

Voici quelques exemples de l’utilisation de l’expression :

  • « Y’a pas à faire autant de method acting pour un film qui va flop et dans lequel elle surjouera une fée genre » ;
  • « 3 euros dans son compte en banque après le flop de dw elle acceptait toutes les BO de films » ;
  • « Je pense qu’elle en a eu marre de flop et que maintenant juste elle vibe une chanson edm toutes les 8 mois et basta » ;
  • « Gênant flop »
  • « C’est floppesque ».

Qu’est-ce que la « flop era » ?

Une autre expression se démocratise actuellement autour du terme : la « flop era », ou « ère du flop ». On l’utilise pour désigner une période de déclin. À la base, c’est surtout pour parler d’un déclin commercial d’un chanteur ou d’un acteur de cinéma. Par exemple, lorsqu’un artiste publie ou apparaît dans des projets qui rencontrent un échec commercial et/ou critique. Certains s’emparent même de l’expression, comme Lil Nas X, pour qui c’est l’occasion d’être un humain normal. Pour des influenceurs, une « flop era », c’est lorsqu’ils enchaînent des semaines de publications qui ne récoltent pas assez de vues et de likes.

Depuis les années 2020, le terme est davantage utilisé pour parler d’un « déclin personnel », ou l’on n’arrive plus à « glow up », une « période de moins bien » où l’on est moins motivé. De quoi aussi faire preuve d’autodérision. Comme l’analyse l’institut de sondages Ipsos, c’est aussi l’occasion « de retrouver son bien-être mental en refusant de se laisser absorber par un idéal de perfection, dont le seul résultat est de créer de la souffrance. »

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