C’est un symbole qui peut en dire long, soit de l’état désastreux des finances américaines, soit de l’extravagance des sommes qui peuvent aujourd’hui être réunies par une seule et même société commerciale. Nous l’avions déjà vu au sujet de Microsoft, qui a pu sortir en cash l’équivalent d’une année de PIB d’un pays comme Madagascar pour s’offrir Skype, qui n’est pourtant qu’un logiciel de communication.

Le Financial Times rapporte qu’Apple, dont les seuls bénéfices sont désormais équivalents au chiffre d’affaires annuel de Google (!), possède désormais davantage de dollars dans ses réserves que le gouvernement américain (mise à jour : La Tribune rapportait récemment que c’était le cas pour 29 établissements). Ce qui ne doit cependant pas être confondu avec la richesse, qui repose avant tout sur les actifs.

La société de Steve Jobs compte un peu plus de 75 milliards de dollars sur son compte en banque, alors que la balance opérationnelle des Etats-Unis a baissé à seulement 73 milliards de dollars. S’il dépense plus que ses réserves, le gouvernement américain devra relever le plafond de sa dette, ce qui fait actuellement l’objet d’un bras de fer très tendu entre l’administration Obama et le Congrès.

En France, au 31 décembre 2010, la trésorerie nette de l’Etat affichait 64,6 milliards d’euros. Total, première société du CAC40, comptait au même moment 14,5 milliards d’euros de trésorerie.


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