Gordon Brown n’en est plus à une comparaison près. Dans un discours prononcé aujourd’hui, il a considéré que le développement du très haut débit au Royaume-Uni était très similaire à l’invention de l’électricité. En 2017, le gouvernement souhaite proposer du 50 Mbits/s minimum à tous les citoyens. En ligne de mire, le déploiement à terme de l’ensemble des services publics sur la toile.

Gordon Brown aura utilisé des comparaisons très fortes pour décrire l’importance qu’a pris Internet dans nos sociétés modernes. On se souvient ainsi de sa tribune publiée l’été dernier dans le Times, à l’occasion de la présentation du rapport Digital Britain quoi doitd fixer les grandes lignes du développement numérique au Royaume-Uni pour les trois prochaines années. Il avait ainsi affirmé que le réseau des réseaux était devenu « aussi vital que l’eau et le gaz« .

« Tout comme les ponts, les routes, les voies de chemin de fer construits au 19e siècle ont été les fondations de la Révolution Industrielle qui ont permis au Royaume-Uni de devenir l’atelier du monde, l’investissement désormais dans les industries de l’information et de la communication peuvent soutenir notre émergence de la récession vers la récupération, et cimenter la position du pays en tant que puissance économique mondiale » avait-il affirmé.

À l’occasion de la présentation de son plan pour le développement du très haut débit au Royaume-Uni, 50 Mbits/s minimum d’ici 2017 pour toute la population, le premier ministre a remis le couvert en comparant l’arrivée de cette technologie à l’invention de l’électricité. « Des vitesses de débits plus élevées vont amener des services publics nouveaux, moins chers, plus efficaces et personnalités aux individus » a-t-il affirmé à dans un discours prononcé aujourd’hui. « Cela apportera des jeux et du divertissement avec de nouvelles possibilités ; cela facilitera l’accès aux biens et aux services ». « En d’autres termes, le monde disponible pour ceux disposant d’une connexion Internet ultra-rapide sera infiniment plus riche que ceux n’en disposant pas« .

Pour l’Etat britannique, la dématérialisation a forcément certains avantages : d’une part, le gouvernement va pouvoir faire des économies substantielles grâce à l’arrivée de certains services publics en ligne, tout en les rendant d’autre part accessible 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Cependant, si chaque citoyen britannique pourra à terme procéder en ligne à l’ensemble de ses démarches administratives ou fiscales, un problème demeure.

Que deviendront les citoyens britanniques privés de connexion Internet parce qu’ils ont été jugés ou accusés d’avoir violé le droit d’auteur sur Internet ? Rappelons que mardi dernier, la Chambre des Lords du Parlement britannique a voté le fameux projet de loi prévoyant la suspension de l’accès Internet des internautes accusés par trois fois d’avoir mis illégalement en partage des œuvres contrefaites.

Les messages envoyés par le gouvernement britannique peuvent dès lors sembler très contradictoires. Si protéger le droit d’auteur et lutter contre le piratage est une chose, encore faut-il que cela soit fait sans piétiner sur les autres droits des citoyens britanniques. Et cela, d’autant plus lorsque ce même gouvernement souhaite porter de plus en plus de services directement sur la toile.

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