À Chypre, l'université de Nicosie annonce qu'elle acceptera les Bitcoins à partir du printemps prochain. Les étudiants pourront ainsi payer leurs frais de scolarité avec cette monnaie électronique et décentralisée. Selon la faculté, cette décision permettra de suivre des formations payantes (en MOOC) sans se voir imposer des frais bancaires lors des transactions de pays à pays.

Encore méconnu du grand public, le Bitcoin n'est toutefois plus une monnaie totalement confidentielle. Électronique et décentralisée, elle permet déjà de réaliser de nombreuses transactions (comme payer une bière, réserver une chambre d'hôte, financer des startups, verser des salaires, régler des honoraires, commander des pizzas ou régler une facture). Il existe même des distributeurs spéciaux au Canada.

Du fait de la relative discrétion autour des transactions avec cette monnaie, qui connaît un succès croissant et qui ne dépend d'aucun émetteur central, quelques voix se sont élevées pour évoquer le risque de blanchiment d'argent ou d'évasion fiscale. Si les autorités tempèrent certains fantasmes ("le cash est sans doute encore le meilleur moyen pour le blanchiment d'argent", selon le Trésor américain), il n'en demeure pas moins qu'elles aimeraient reprendre la main.

Si le Bitcoin a parfois défrayé la chronique (affaire Silk Road), des usages très légitimes existent aussi et méritent d'être signalés. En la matière, il convient de mentionner la décision de l'université de Nicosie d'accepter à partir du printemps 2014 le paiement des frais de scolarité en Bitcoins. selon le communiqué, il s'agit de la première faculté au monde à prendre en considération cette monnaie.

Pourquoi l'université de Nicosie s'est-elle convertie aux Bitcoins ? Interrogé par Geekwire, un porte-parole a expliqué que cette mesure vise plusieurs objectifs : d'abord, permettre à l'université de "construire ses propres connaissances pratiques dans ce domaine", dans la mesure où un nouveau parcours (Master of Science Degree in Digital Currency) va être lancé l'an prochain.

Ensuite, l'université de Nicosie considère que cette monnaie électronique peut faciliter l'inscription d'étudiants du monde entier en limitant les frais bancaires imposés lors des transactions à l'étranger. Ce qui apparaît comme un avantage certain, d'autant que la nouvelle formation proposée par la faculté est un MOOC (cours en ligne ouvert et massif).

Reste une question : que fera l'université de Nicosie des Bitcoins qu'elle recevra ? En effet, le cours actuel de la monnaie a atteint ces dernières semaines des sommets particulièrement élevés. Mais à en croire le porte-parole, la faculté n'a pas l'intention de se lancer dans de la spéculation. Elle affirme que les Bitcoins reçus seront immédiatement convertis en euros.


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