La société Snap Inc, qui édite la célèbre application mobile Snapchat, s’apprête à entrer en bourse. Elle signera la plus importante introduction en Bourse de l’histoire des valeurs technologiques américaines depuis Facebook.

C’est bientôt le grand saut pour Snapchat. La société qui édite la célèbre application mobile qui permet de partager des contenus éphémères est en effet sur le point de faire son entrée au New York Stock Exchange. Et à cette occasion, la valorisation de Snap Inc pourrait atteindre des sommets.

Selon Bloomberg, Evan Spiegel, le cofondateur et actuel patron de Snapchat, vise une valorisation comprise entre 19,5 milliards et 22,3 milliards de dollars à la Bourse de New York jeudi 2 mars, avec l’émission de 200 millions d’actions dont le prix unitaire se situerait entre 14 et 16 dollars.

L’arrivée de Snapchat en bourse sera la plus importante introduction en Bourse de l’histoire des valeurs technologiques américaines depuis Facebook, en 2012, où le réseau social a atteint une valorisation de 104 milliards de dollars, avec l’émission d’un peu plus de 421 millions d’actions au prix de 38 dollars chacune.

L’histoire aurait pu toutefois être très différente car il fut un temps où Facebook a cherché un temps à acquérir Snapchat, mais sans toutefois y parvenir. Selon des informations de la presse, le réseau social aurait proposé pas moins de 3 milliards de dollars en 2013 pour se payer l’application d’Evan Spiegel.

La plus importante introduction en bourse de l’histoire des valeurs technologiques américaines depuis Facebook

Cet échec, couplé au fait que l’entreprise d’Evan Spiegel menace le business de Mark Zuckerberg, n’a pas vraiment été bien vécu du côté de Palo Alto, là où se trouve le siège de Facebook. Depuis, le réseau social n’hésite plus à s’inspirer très significativement de Snapchat pour faire évoluer ses propres services.

Vu les montants dont il est question aujourd’hui pour l’introduction boursière, Evan Spiegel a eu du flair de ne pas céder aux sirènes du site communautaire. Cependant, des ombres commencent à apparaître à l’horizon : aux États-Unis, la croissance de Snapchat des désormais assurée par des personnes plus âgées.

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Faut-il y voir le déclin prochain de Snapchat, qui a depuis toujours axé sa communication et ses fonctionnalités vers les jeunes générations, en jouant à fond la carte du « cool » ? C’est une éventualité à laquelle l’application va devoir se préparer pour ne pas subir les mêmes déconvenues que Facebook.

On se souvient en effet que Facebook s’était offert Instagram pour un milliard de dollars en 2012, dans le cadre des efforts déployés par le réseau social pour compenser le désintérêt des jeunes pour son site, ce derniers étant attirés par des plateformes plus dynamiques et qui ne sont pas encore fréquentées par leurs proches.

Le site a toutefois des cartes à jouer, à commencer par celle de la vidéo. Selon le New York Times, Snapchat travaille sur un drone qui permettrait de varier les prises de vue de ses fameuses photos et vidéo éphémères. Un projet dans la continuité de la stratégie initiée avec Spectacles, ses lunettes connectées


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