Mais qui a peur du Brexit dans la Silicon Valley ? Alors que Londres accueille plusieurs géants du web, l’hypothétique scénario catastrophe du Brexit ne semble plus effrayer les rois de la tech, fraîchement installés outre-Manche. Snap rejoint ainsi Facebook et Google à Londres.

Le siège international de Snap, la société derrière Snapchat, sera donc au Royaume Uni. Contrairement à Google ou Facebook qui préfèrent regarder du côté du Luxembourg et de l’Irlande pour bénéficier de gros avantages fiscaux pour accompagner leurs activités sur le continent européen, Snap a décidé d’évacuer dès à présent les critiques concernant sa politique fiscale en installant le cœur de son business en Angleterre. Ainsi, le réseau social assure à Londres sa participation à l’impôt comme au développement du territoire anglais.

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La nouvelle, d’abord rapportée par le Financial Times, est une décision aussi politique qu’économique qui aura un poids sur le futur de Snap. En effet, en installant son QG international au Royaume-Uni, le réseau social devra payer chaque impôt anglais sur ses activités dans le monde entier.

En France, les revenus générés par Snapchat seront comptés par le fisc anglais

Avec une telle configuration, si Snapchat ne possède pas dans une antenne locale dans tel ou tel pays, les bénéfices de ses activités réalisées dans ces territoires non couverts par une quelconque présence seront comptabilisés à Londres. Ainsi, en France, les revenus générés par Snapchat seront comptés par le fisc anglais. Dans le cas des États-Unis en revanche, Snap continuera de répondre au fisc américain.

Pour le moment, la startup ne réalise pas de profits, donc l’impôt n’est pas vraiment un sujet. Néanmoins, avec son entrée en bourse prochaine et l’existence de prévisions de croissance stupéfiantes, Snap Inc devra dès la fin de l’année commencer à contribuer aux impôts.

London

Aujourd’hui, Snapchat possède déjà 75 employés à Londres et continue de recruter des nouveaux talents parmi le foisonnant milieu de la tech outre manche, où se croisent des googlers comme les leaders européens de Facebook et Instagram.

Au cours des derniers mois, ces deux géants ont d’ailleurs choisi Londres pour leur développement européen. En créant plus de 3 000 emplois outre-Manche depuis le Brexit, la Silicon Valley semble décidément peu inquiète pour l’avenir du Royaume Uni.

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