L’agence spatiale européenne accélérera le déploiement de Galileo, son système de positionnement par satellites, en 2016. Pour cela, elle s’appuiera sur les fusées Ariane 5 ES.

Le temps où le GPS américain était indispensable à l’Union européenne est bientôt révolu. Le système de positionnement par satellites Galileo, lancé par le Vieux Continent pour ne plus dépendre des États-Unis, est en effet en plein développement. Deux semaines après avoir activé deux satellites, l’agence spatiale européenne vient d’indiquer qu’un décollage survenu jeudi a permis d’en déployer deux autres en orbite.

Prévu de longue date, le lancement de cette semaine concernait les satellites Galileo 11 & 12 (nommés Antonianna et Andriana). Si le vol s’est bien déroulé, il faudra toutefois faire preuve de patience : il n’est en effet pas prévu de les intégrer immédiatement dans la flotte. Ils doivent au préalable passer une batterie de tests. Ce n’est qu’une fois cette étape finie qu’ils entreront dans le service actif, au cours du printemps 2016.

Malgré cela, le directeur général de l’agence spatiale européenne, Jan Woerner, n’a pas caché sa satisfaction. « Avec le lancement d’aujourd’hui, l’Europe a doublé le nombre de ses satellites Galilo en orbite en à peine 9 mois ». Mais il y a encore beaucoup de chemin à parcourir. En effet, la constellation Galileo doit compter 30 satellites. Nous n’en sommes donc même pas à la moitié.

Cependant, les choses vont changer l’année prochaine. Avec les nouvelles fusées Ariane 5 améliorées, il est prévu de faire décoller quatre satellites d’un coup à chaque lancement au lieu de deux, a expliqué Didier Faivre, le directeur du programme Galileo au sein de l’agence spatiale européenne. L’accélération du tempo surviendra au cours du second semestre 2016.

Les satellites bientôt envoyés quatre par quatre, contre deux par deux aujourd’hui

C’est la version ES du lanceur Ariane 5 qui sera utilisée. Elle est capable de transporter jusqu’à 21 tonnes de charge utile à une orbite de 400 kilomètres (celle de la station spatiale internationale), une altitude trop basse pour les satellites Galileo, qui doivent évoluer à 23 222 kilomètres de distance. Heureusement, le poids d’un seul satellite est relativement faible, de 730 kg.

«Avec son lanceur lourd Ariane 5 ES, Arianespace offre la solution la mieux adaptée pour accélérer le déploiement de l’ensemble de la constellation Galileo», avait déclaré en 2014 Stéphane Israël, le PDG d’Arianespace, en évoquant les capacités spécifiques du lanceur lourd. Trois vols d’Ariane 5 ES sont prévus dans le cadre du projet Galileo, ce qui débouchera sur une mise en orbite de 12 satellites.

Nettement plus précis et plus fiable que le GPS, dont le déploiement s’est achevé en 1995,  le système de positionnement par satellites conçu par l’Europe est déjà fonctionnel. Au début du mois de décembre, l’agence indiquait que les satellites déjà actifs relaient dès à présent des signaux de navigation ainsi que les messages de recherche et de sauvetage à travers le monde.

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