La Nasa souhaite pouvoir assister plus directement les astronautes dans l’espace. Une piste consiste à déployer des robots qui peuvent être contrôlés à distance avec un dispositif de réalité virtuelle. Des tests ont eu lieu avec le PlayStation VR.

Dans l’espace, l’assistance que peuvent recevoir les astronautes est limitée. Si une avarie survient, c’est au personnel à bord du vaisseau spatial ou de la station orbitale d’intervenir pour faire les réparations nécessaires. Et c’est la même chose pour une simple opération de maintenance : les techniciens sur Terre ne peuvent prodiguer que des conseils, avec en plus un temps de latence à prendre en compte selon les distances en jeu.

Cette situation pourrait toutefois évoluer à l’avenir grâce aux progrès dans la robotique. En embarquant des robots dans des missions d’exploration spatiale, ces derniers pourraient être contrôlés à distance par du personnel basé sur Terre afin d’aider les astronautes et les soulager de certaines tâches. Comment ? En équipant les techniciens au sol d’un casque de réalité virtuelle pour contrôler le robot.

La Nasa, qui s’est déjà illustrée en testant le casque de réalité augmentée HoloLens, et qui s’est rapprochée de la société ODG pour concevoir une paire de lunettes dédiée, a compris tout l’intérêt de ce genre d’association. Et cette fois, c’est en direction du casque conçu par Sony, le PlayStation VR, que l’agence spatiale américaine s’est tournée

Signalée par le site Road to VR, l’expérience de la Nasa s’est pour l’instant limitée à une démo sur PlayStation 4. Dans celle-ci, baptisée Mighty Morphenaut, un robot de forme humanoïde, Robonaut 2, effectue des gestes simples qui imitent ceux d’un opérateur équipé du casque et des périphériques PlayStation Move.

La latence, obstacle principal

L’intérêt de ce procédé est intéressant lorsque la distance que doit parcourir le signal entre l’opérateur situé sur Terre et le robot dans l’espace reste acceptable.

Une transmission entre la Terre et la Lune est relativement aisée, puisqu’il ne faut qu’un peu plus d’une seconde (1,3) pour parcourir les 384 000 kilomètres. C’est la même chose pour l’ISS, qui est en orbite à 400 kilomètres autour de la Terre. Mais ça peut vite devenir un souci pour des projets plus lointains, comme Mars (de 3 à 21 minutes selon la position des planètes). Ce temps de latence rend caduc certaines opérations.

Cela étant dit, ce projet peut se montrer utile dans une autre situation : dans le cadre d’une mission d’exploration spatiale sur Mars, des robots pourraient être déployés sur la planète rouge tandis que les astronautes demeureraient dans un vaisseau en orbite. Ces derniers pourraient alors contrôler en quasi-temps réel les robots sans avoir à se poser — au début en tout cas — sur la planète.

En dehors des casques de réalité virtuelle et augmentée, d’autres technologies pourraient être très utiles à la Nasa dans le cadre de missions habitées visant à explorer le système solaire. Citons par exemple l’impression tridimensionnelle pour développer de nouveaux outils ou créer des pièces de rechange (et pourquoi pas de la nourriture !) et la voiture autonome, pour améliorer les rovers spatiaux.

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