Rachida Dati a expliqué les raisons de son vote lors du scrutin sur ACTA au Parlement européen. Elle affirme qu’un problème de boîtier électronique a faussé son choix. Elle voulait s’abstenir, à l’image des nombreux autres membres du Parti populaire européen qui n’ont ni voté pour ni voté contre le texte.

Rachida Dati n’a pas voté en faveur d’ACTA. Dans un billet de blog publié ce jeudi, l’ancienne garde des sceaux est revenue sur son vote en affirmant qu’un incident technique est venu le perturber. D’après elle, un « problème de boîtier électronique » l’a empêchée de s’abstenir. « Mon intention était bien de m’abstenir et de ne pas voter pour« . L’incident a d’ailleurs été notifié au procès-verbal.

Pourquoi choisir l’abstention ? Elle s’en explique : « les craintes exprimées par de nombreux citoyens se sont concentrées sur les risques que cet accord fait courir pour les droits fondamentaux. […] Il était important de demander à la Cour de justice de l’UE de se prononcer sur la compatibilité de l’accord avec les traités européens, et notamment avec la Charte des droits fondamentaux.« .

« Dans l’attente de cette décision, le report du vote aurait été la décision à prendre. Ce report ayant été rejeté, j’ai préféré m’abstenir d’approuver l’accord« . Ce n’est donc pas 21 Français qui ont soutenu l’ACTA, mais 20. Mais cela ne change fondamentalement pas grand chose à l’origine du vote pro-ACTA, pas plus que cela ne masque les votes précédents de l’eurodéputée, en particulier celui sur le rapport controversé de Marielle Gallo.

Rachida Dati n’est certes pas la seule dans ce cas. D’autres changement d’avis ont été notifiés au procès-verbal, comme le souligne Europe 1. Cependant, il est également possible que l’eurodéputée du Parti populaire européen se soit tout simplement rendue compte qu’elle était finalement très isolée sur ce dossier… et qu’elle ne tenait pas être stigmatisée avec les 38 autres eurodéputés.

ACTA a été rejeté à une très large majorité au Parlement européen. Rares ont été les votes favorables au texte.

D’aucuns diront sans doute que rejeter la faute sur la technologie est un peu facile et qu’en réalité il y a surtout un manque de courage politique de la part de l’eurodéputée. Ses contempteurs ne manqueront d’ailleurs pas de critiquer plus généralement son faible engagement européen. Il faut dire que la ministre ne montre pas un grand intérêt pour son mandat européen.

son implication est pratiquement inexistante et son taux de présence est très bas. Ça expliquerait alors son vote : peut-être n’a-t-elle pas eu tout simplement le temps de se familiariser avec les outils du Parlement européen, faute d’être assidue ?


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