Dans le cadre de l’enquête antitrust ciblant Google, les parlementaires américains recevront mercredi Eric Schmidt pour l’entendre sur les accusations dont la firme de Mountain View fait l’objet. Le directeur exécutif du géant américain ne devrait guère surprendre, se contentant d’affirmer que Google n’abuse en aucune façon de sa position dominante dans la recherche en ligne.

La procédure antitrust menée aux États-Unis contre Google va entrer dans une nouvelle phase. Mercredi, le directeur exécutif du géant du web, Eric Schmidt, sera entendu par les parlementaires américains réunis au sein d’une commission chargée de la concurrence, des monopoles et des droits des consommateurs. Google est suspecté outre-Atlantique de position dominante dans divers secteurs, incluant la recherche en ligne.

Qu’attendre de cette audience ? Selon toute vraisemblance, Eric Schmidt va s’attacher à répéter inlassablement que Google n’abuse en rien de sa position dominante pour favoriser ses propres services ou ceux de ses partenaires commerciaux et que chacun est sur un pied d’égalité. En matière de recherche en ligne, Google rappellera donc son attachement sans faille (bien qu’impossible à prouver) à la neutralité du moteur de recherche.

Google pourrait également mettre en avant la très forte progression que connaissent Facebook et Twitter auprès des internautes, notamment pour accéder à l’information, pour mieux atténuer ses propres responsabilités. Comme nous l’indiquions en 2009, Facebook concurrence chaque jour un peu plus la recherche traditionnelle sur Internet grâce aux publications d’autres membres qui offrent une nouvelle façon d’accéder à l’information ou au divertissement.

Les réseaux sociaux que sont Facebook et Twitter devenant de plus en plus une passerelle pour atteindre de nouveaux contenus (actualité, divertissement…), il arrive qu’une ressource recherchée se trouve déjà dans le flux d’actualité d’un ami sur Facebook ou sur le fil info d’un contact sur Twitter. Cette information est alors directement délivrée et l’internaute n’a plus toujours besoin d’effectuer sa propre recherche.

Les parlementaires devraient en particulier s’attarder demain sur la hiérarchisation des résultats lors d’une requête passée par l’internaute. L’objectif étant de déterminer si Google ne donne pas un coup pouce à ses outils dans le référencement local (Adresses), les comparateurs de prix (Shopping) ou dans l’actualité boursière (Finances). Une tâche qui s’annonce difficile, puisque Google garde la recette de son algorithme secrète.

De l’autre côté de l’Atlantique, la Commission européenne est également en train de scruter Google. Une procédure formelle a été engagée fin novembre 2010 et suit toujours son cours.

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