Éviter des humains, c’est une chose. Mais comment se comporte une Tesla avec des animaux ?

L’une des craintes des conducteurs respectueux est de rencontrer la route d’un animal sans pouvoir activer le frein d’un véhicule. Une situation particulièrement fréquente sur les routes de campagne non éclairées où les petites bêtes ont tendance à traverser sans crier gare, inconscientes des dangers de la route et parfois aveuglées par les phares puissants des véhicules. Les voitures de Tesla savent-elles reconnaître et éviter un animal qui arrive sur la route ?

Tesla Model 3, essai européen // Source : Louise Audry et Julien Cadot

Tesla Model 3, essai européen

Source : Louise Audry et Julien Cadot

L’oie et le lapin

Ces derniers mois, deux exemples de rencontre ont été capturés par les caméras des Tesla et l’on peut dire que l’Autopilote n’est pas entièrement efficace, à l’heure où ces lignes sont écrites. Dans le premier exemple, un particulier qui possède une caméra à l’avant de son véhicule montre que sa Tesla en Autopilote a freiné et s’est déporté pour laisser passer un lapin sur une route de campagne. Le lapinou effrayé par le véhicule et ébloui par les phares fait exactement ce qu’il ne faut pas faire : s’arrêter au milieu de la voie et attendre. Personne ne peut lui en vouloir. Fort heureusement, l’Autopilote de la Tesla semble avoir vu l’animal et a freiné doucement avec de se déporter quelques dizaines de centimètres sur la droite pour se préparer à l’éviter. Voilà une belle histoire.

En revanche, le hacker qui se fait appeler « verygreen » et qui publie souvent des analyses de ce que l’Autopilote de sa Tesla voit a eu une tout autre expérience. En plein jour, alors qu’il était en train d’enregistrer les données capturées par la Tesla, qui n’était donc pas en Autopilote, il a croisé la route de quelques oies. L’une d’entre elles a décidé de traverser la route et l’Autopilote ne l’a pas du tout repérée avant les quelques mètres qui la séparaient de l’impact. À ce moment-là, l’objet oie est particulièrement indéfinissable par le logiciel, qui prend l’oiseau tantôt pour un humain, tantôt pour rien. Le tout, de manière très hachée : on ne peut dire avec certitude comment il aurait réagi. Dans la vidéo ci-dessous, la portion verte est censée représenter un passage dégagé pour l’Autopilote et l’encadré autour de l’oie est censé montrer que l’animal n’est pas un endroit où il faut rouler. Tout n’est donc pas parfait.

Ici, sans Autopilote, c’est que le conducteur a lui anticipé l’animal. C’est ce que tout conducteur utilisant l’Autopilote devrait faire : c’est-à-dire en étant toujours capable de reprendre le volant à n’importe quel moment et en restant au fait de son environnement. Quand la technologie prétendra être officiellement « de niveau 5 », le conducteur ne devra plus être considéré comme une roue de secours. À la vitesse à laquelle le logiciel apprend, il est possible que ce moment arrive plus vite que prévu — en tout cas, plus vite que les lois qui l’autoriseront. Pour l’heure, il faudra respecter les limites de vitesse et garder sa concentration sur la route pour éviter les drames.

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