Uber va imposer des frais supplémentaires à ses clients londoniens qui choisiront un véhicule diesel ou essence. L’objectif est de n’avoir que des véhicules électriques ou hybrides d’ici 2025.

Uber aimerait que les utilisateurs de ses services privilégient davantage les voitures électriques ou hybrides. À Londres, l’entreprise a de fait décidé d’imposer dès le mercredi 16 janvier des frais supplémentaires à ceux qui choisiront des véhicules diesel ou essence. Et si la capitale anglaise a été choisie, cela n’a rien d’un hasard.

17 centimes d’euros par mile

Dans un communiqué, Uber explique que ces frais, appelés le Clean Air Fee, s’élèveront à 15 centimes de pounds (17 centimes d’euros) par mile. Ils s’appliqueront à tous les trajets réservés depuis l’application dans la capitale anglaise. Il est précisé que cela ne concerne que les miles parcourus durant la course, et non durant le trajet effectué par la ou le chauffeur pour venir chercher le client. Un mile équivaut à 1,6 km.

Une publicité pour Uber électrique. // Source : Uber

Une publicité pour Uber électrique.

Source : Uber

Les frais engrangés par Uber à chaque course en voiture non « propre » seront reversés à des chauffeurs. Ils permettront à certains d’acquérir un nouveau véhicule électrique ou hybride à moindre coût, à d’autres qui sont déjà équipés de réduire les coûts d’entretien du véhicule.

Les montants octroyés dépendront du nombre d’heures travaillées par les chauffeurs. Selon The Verge, quelqu’un qui travaille 40 heures par semaine pourra espérer acquérir 3 300 euros en l’espace de deux ans, 5 000 en trois ans.

À Londres, l’électrique est roi

L’objectif de l’entreprise de VTC est clair : d’ici 2025, elle voudrait que toutes les voitures proposées à Londres sur son application soient électriques. Uber explique que plus de 3,6 millions de Londoniens utilisent l’application « régulièrement ». Ils parcourent en moyenne 4,8 kilomètres par course, ce qui équivaut à un surplus d’environ 50 centimes d’euros.

Londres est une ville où l’électrique a déjà une place importante. La moitié des kilomètres parcourus avec Uber est déjà effectuée dans un véhicule hybride ou électrique selon l’entreprise. Il existe aussi des quartiers dans lesquels les voitures à essence et diesel ne peuvent plus circuler après une certaine heure de la journée, y compris les taxis. Le maire de la ville a apporté son soutien au Clean Air Plan d’Uber.

Uber tente de re-séduire les autorités londoniennes

Uber a également mis en place des mesures pour promouvoir les véhicules électriques dans plusieurs villes d’Amérique du nord : Austin, Los Angeles, Montréal, Sacramento, San Diego, San Francisco et Seattle. Londres est cependant la seule ville où des frais supplémentaires seront imposés aux clients. Ce choix est peut-être lié au fait qu’Uber ait une relation compliquée avec les régulateurs locaux.

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Une voiture électrique.

Source : Opel

En 2017, les autorités en charge des transports londoniens ont ainsi retiré la licence d’Uber pour des raisons de sécurité, rendant le service illégal. L’entreprise a pu obtenir de nouveau une licence au mois de juin, mais elle est soumise à un examen des conditions de service tous les 6 mois. En décembre 2018, Uber a également appris qu’elle devrait désormais payer la taxe journalière de 11,50 livres qui est appliquée aux véhicules circulant dans le centre de Londres. Seuls les véhicules électriques sont exclus de cette taxe.

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