Uber a gagné un sursis dans sa bataille pour continuer à opérer dans la capitale anglaise. L’entreprise a fait profil bas et admis ses torts, promettant du changement.

Après deux jours au tribunal, Uber a gagné le droit d’opérer à nouveau légalement à Londres, pendant 15 mois, et sous réserve d’accepter d’être audité tous les six mois par une entreprise externe, a décidé la juge Emma Arbuthnot ce 26 juin 2018. Uber s’est dit « satisfait » de cette décision.

En septembre dernier, la plateforme qui met en relation des clients et des VTC (véhicule de transport avec chauffeur) a été interdite dans la capitale anglaise, où travaillent plus de 40 000 conducteurs. Uber avait fait appel, ce qui avait suspendu la décision.

Dara Khosrowshahi

Dara Khosrowshahi.

Source : J.Barande

De nombreux changements chez Uber

C’est l’organe Transport for London (TfL) qui avait décidé cette suspension d’activité, estimant qu’Uber n’était pas « propre et convenable » à détenir une licence, car elle ne vérifiait pas assez bien les antécédents des chauffeurs, ne prenait pas assez au sérieux les plaintes contre les conducteurs, et trainait de nombreuses casseroles, comme l’utilisation du logiciel Greyball, utilisé pour contourner les contrôles des autorités.

Depuis, Uber a annoncé de nombreux changements, notamment au niveau de ses valeurs, marquées par l’arrivée d’un nouveau PDG, Dara Khosrowshahi, qui est venu remplacer Travis Kalanick.

« Nous avons fait des choses plutôt stupides »

Uber n’est pas hors de toute contraintes pour autant. D’une, la licence à Londres n’est renouvelée « que » pour 15 mois. Ensuite, TfL aura le droit de décider s’il lui accorde, ou non, le droit de continuer. La juge Arbuthnot a également mentionné à plusieurs reprises qu’elle avait l’impression qu’Uber se sentait « au-dessus des lois ».

Uber avait assumé ses erreurs, allant même jusqu’à dire, par la voix de l’avocat Me Thomas de la Mare, que la suspension était « justifiée », et qu’elle a mené à « un changement global de la manière dont [ils] mènent leur business ». « Nous avons fait des choses plutôt stupides »), a-t-il affirmé. Uber s’engage notamment à être irréprochable en matière de prise en compte des retours négatifs et plaintes à l’égard de leur plateforme ou des conducteurs au comportement problématique.


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