L’Union européenne lance un plan de 600 millions d’euros pour accélérer davantage la recharge rapide sur les routes du continent. L’objectif est d’ouvrir plus de 3 500 bornes pouvant délivrer jusqu’à 1 MW.

Oubliez les clichés : traverser l’Europe en voiture électrique n’est plus un problème depuis ces deux dernières années. Sur les grands axes routiers, on trouve en moyenne une station de recharge tous les 60 km à l’échelle du continent. En France, la moyenne tombe à 50 km selon l’Avere-France.

Dans le but d’accélérer la transition vers le 100 % électrique — et faire taire les mauvaises langues —, l’Union européenne a annoncé via un communiqué le 17 novembre qu’elle allouerait plus de 600 millions d’euros pour « électrifier et décarboner les transports routiers, maritimes, fluviaux et aériens le long du réseau transeuropéen de transport ». Dans les 70 projets qui bénéficieront de ce plan de financement, on retrouve justement le déploiement de « stations de recharge électrique ».

Des bornes rapides allant de 150 kW à 1 MW

Pour l’heure, on ignore quels acteurs seront derrière la mise en place de ces nouvelles infrastructures à venir sur les autoroutes européennes. En revanche, l’Union européenne précise que cette enveloppe permettra l’ouverture de plus de 3 500 bornes de recharge :

  • Plus de 1 000 bornes à 150 kW
  • 2 000 bornes à 350 kW
  • 586 bornes à 1 MW
Une station de recharge Electra. // Source : Electra
Une station de recharge Electra. // Source : Electra

Dans son communiqué, l’institution précise que les bornes 150 kW seront destinées aux « véhicules légers », tandis que les bornes 350 kW et 1 MW (1 000 kW) seront pour les « véhicules lourds ». C’est là où la déception peut apparaître, du moins pour les électromobilistes particuliers. Si l’on suit ces phrases à la lettre, cela voudrait donc dire que les bornes les plus puissantes seraient déployées dans des stations pour les poids lourds. Même si les camions électriques utilisent le même connecteur CCS qu’une voiture, il serait embêtant d’occuper la place d’un routier pour se recharger.

De l’autre côté, c’est une bonne nouvelle pour le transport routier qui manque cruellement de stations adaptées permettant à la filière de se développer pleinement. Toujours selon l’Avere-France, en 2025, on compte seulement une vingtaine de ces infrastructures en France, alors que près de 400 aires d’autoroutes possèdent une station de recharge pour voitures.

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