Déjà impressionnants par leur vitesse de recharge, les SUV Xpeng G6 et G9 franchissent un nouveau cap avec la nouvelle génération 2025. C’est simple, la marque chinoise annonce un 10 à 80 % en 12 minutes, peu importe qu’il s’agisse du G6 ou du G9 à plus grosse batterie.
Certains s’arrêteront probablement à l’idée que c’est encore deux fois plus long que de faire le plein d’essence. En réalité, on commence à avoir des temps de charge qui sont dérisoires. Lors d’essais des Xpeng G6 et G9 dans la banlieue de Munich, Numerama a eu l’occasion de tester début septembre 2025 la recharge en conditions réelles. À peine avait-on pris deux ou trois photos qu’on était de nouveau prêt à repartir, c’en est presque déroutant.
Des puissances élevées même au-delà de 50 %
Certaines voitures électriques donnent sur leur fiche technique des chiffres élevés, mais la réalité n’est pas toujours à la hauteur. Tout dépend de la courbe de recharge du véhicule. Parfois, le pic de puissance n’est visible que sur une courte durée et conditionné au démarrage de la charge avec peu d’autonomie restante. Ce n’est pas le cas avec les modèles Xpeng restylés, qui offrent une courbe de recharge en escalier, tout en conservant de bons niveaux de puissance sur une grande partie de la charge.
Nous avions à l’essai le nouveau Xpeng G6 Performance équipé d’une batterie à chimie LFP (lithium-fer-phosphate) avec une capacité de 80 kWh. Elle permet jusqu’à 510 km d’autonomie selon la norme WLTP. Théoriquement, ce modèle peut atteindre jusqu’à 451 kW de puissance de recharge en pic – grâce à son architecture 800V – pour réaliser le 10 à 80 % en 12 minutes.
À deux reprises, nos recharges du Xpeng G6 ont été lancées à plus de 40 % d’autonomie restante (pas l’idéal), mais cela n’a pas empêché la courbe de recharge de se maintenir à des niveaux rarement observés. La recharge n’est pas aussi impressionnante que le 10 à 80 % en 12 minutes promis. Néanmoins, nous avons pu observer jusqu’à 269 kW à 45 % de batterie sur des bornes Ionity 400 kW. Au-delà de 80 %, la voiture chargeait toujours à plus de 160 kW.
| État de batterie (SOC) | Pic haut | Puissance mini | Moyenne de charge | |
|---|---|---|---|---|
| Charge 1 | 40 à 85 % | 269 kW | 162 kW | 213 kW |
| Charge 2 | 47 à 90 % | 257 kW | 123 kW | 197 kW |
Passé les 85 % de batterie, la puissance chute, ce qui est parfaitement normal. Les résultats sont vraiment appréciables pour lever ce frein du temps de recharge, redouté par certains automobilistes habitués aux voitures thermiques. Si nous avions eu le temps de vider un peu plus la batterie, nous aurions pu obtenir des résultats encore plus spectaculaires — ceci restant conditionné au choix de la borne de recharge.
Le plus dur va être de trouver la borne compatible
L’inconvénient de tout cela, c’est que l’on s’habitue vite à apprécier ces recharges rapides. Pour avoir eu l’occasion de tester le Xpeng G9 de la précédente génération, il y a un an, c’était déjà un plaisir de ne pas avoir à se soucier réellement ni de l’autonomie, ni du temps passé à recharger. J’avais même tenté de faire le trajet de Mulhouse à Paris en une seule charge. Hélas, la météo avait légèrement contrarié mes projets (vent, pluie et température plus fraîche que prévu) en me poussant à recharger aux portes de la région parisienne.
Autant dire qu’avec la nouvelle génération des G6 et G9 de Xpeng, les acheteurs de ces modèles vont prendre de « mauvaises habitudes » : s’attendre à des recharges éclairs partout. Encore faut-il réussir à trouver les bornes qui le permettent.
Toutes les bornes n’affichent pas clairement leur débit maximum, mais les applications permettent parfois de le savoir si ce n’est pas clairement indiqué. Certaines, comme les bornes Alpitronics 400 kW, permettent d’atteindre cette puissance seulement si aucun autre véhicule ne vient s’installer sur la seconde prise de la borne. Sinon, le débit est partagé, tombant à 200 kW.
Sur le papier, ces temps de recharge font rêver, mais il faudra quand même garder à l’esprit que l’on n’a pas toujours accès à des bornes qui peuvent tenir des pics à plus de 350 kW. Cela va demander une petite expertise pour dégoter les bornes qui permettent vraiment de ne plus se soucier du temps de recharge. Sur autoroute, il devient assez facile de trouver des bornes à très haute puissance, mais en dehors, les débits varient fortement selon les réseaux, y compris chez des opérateurs comme Electra. Ne soyez pas forcément surpris de ne pas toujours avoir la même durée pour la même quantité d’énergie rechargée.
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