Une onde de choc a frappé la planète automobile. Le déjà emblématique Luca de Meo s’est lui-même démis de ses fonctions de président du groupe Renault, à peine 5 ans après être arrivé chez le losange. Plus qu’un départ, c’est véritablement un chapitre qui se tourne pour l’originaire de Milan, puisqu’il quitte carrément le secteur automobile pour se tourner vers celui du luxe. Ça se rejoint, me direz-vous. Son point de chute ? Le groupe Kering.
Mais alors que le titre de Renault a dévissé de 6% en début de semaine, quel avenir se dresse pour le constructeur automobile qui avait été remis sur les bons rails ?
Anatomie d’un come-back départ
Le passage de Luca de Meo a fait basculer Renault dans une nouvelle dimension. Du moins, il a pu redorer le blason de la marque grâce à sa fameuse stratégie baptisée « Renaulution ». Les modèles au losange sont ainsi passés de voitures banales au dessin consensuel à des véhicules plus attirants et plus fun dans leur état d’esprit. Pour transformer Renault, le désormais ancien patron italien avait donc fait appel à une pointure à la tête du design, et ce, dès son arrivée : Gilles Vidal.
Les deux hommes étaient complémentaires dans leur vision de Renault. Maintenant que le capitaine a quitté le navire, quelles idées seront portées par la stratégie du futur patron — que l’on ne connait pas encore — et comment les équipes du design et de l’ingénierie vont-elles évoluer sous une nouvelle houlette ? Bien entendu, le succès stylistique des dernières nouveautés s’explique surtout par la nostalgie sur laquelle surfent les R4 et R5. Toutefois, il faut bien dire que sans « feu vert » de la part du grand patron, rien n’aurait été possible.

Le grand défi pour le prochain dirigeant sera donc de confirmer le virage électrique initié par son prédécesseur, dont la progression est compliquée en ce moment face au net recul des ventes (contexte qui est d’ailleurs peut-être l’une des explications du soudain départ). J’ai vraiment hâte de voir ce que nous réserve la future grande tête du groupe automobile après le lancement de la nouvelle Twingo 100 % électrique, et si elle va poursuivre le nouveau plan « Futurama » de Luca de Meo, axé sur les services.
Le sport mécanique dans le doute
En plus d’avoir un impact sur les voitures à destination du grand public, le départ de Luca de Meo n’est pas sans conséquences pour le sport mécanique, en particulier en Formule 1. Dans le bilan du patron, la compétition automobile revient souvent au rayon des échecs avec, entre autres, l’abandon du moteur maison de l’écurie Alpine au profit d’une unité Mercedes.

Le départ de Luca de Meo ouvre une période de transition où tout est possible : maintien, revente ou refonte du projet. La passion et l’histoire de la marque restent des atouts, sur lesquels voulaient jouer De Meo. Cependant, la stabilité managériale et les coûts seront les points décisifs pour un rebond sportif et pour préserver la présence française en Formule 1.
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