Le déploiement de la 4G se poursuit, pratiquement dix ans après ses débuts en France. Dans certains coins de France, il faudra encore patienter deux ans — voire davantage.

Voilà pratiquement dix ans que la 4G a fait ses débuts en France. Et malgré une décennie écoulée, les opérateurs de téléphonie mobile et les collectivités ne sont pas parvenus à achever le déploiement du réseau. Ce vaste chantier prendra encore deux ans, en tout cas pour 608 sites qui ont été identifiés par les autorités, et dont une annonce en ce sens a été faite le 16 février.

Ces 608 zones sont toutes situées en France métropolitaine et sont dispersées sur tout le territoire. Les quatre opérateurs qui disposent d’un réseau physique — c’est-à-dire Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile — ont jusqu’à 2024 pour apporter une connectivité 4G à ces territoires, afin de satisfaire les exigences du plan New Deal Mobile, signé en 2018.

Le New Deal Mobile se prolonge

Conclu il y a de cela quatre ans maintenant, le New Deal Mobile avait pour but de « généraliser une couverture mobile de qualité dès 2020 ». Pour y parvenir, un accord a été passé entre l’État et les opérateurs : le premier n’a pas remis aux enchères le renouvellement des fréquences 4G, pour préserver la capacité d’investissement des seconds dans les infrastructures.

En clair, les pouvoirs publics ont accepté de ne pas monétiser les autorisations pour exploiter les bandes de fréquences, dont le produit des enchères aurait été reversé au budget de l’État, si en contrepartie Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile procédaient à une accélération massive dans le déploiement. À l’époque, il était question de couvrir 10 000 communes.

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Dans la course au déploiement, les petites bourgades ont tendance à passer après les grandes agglomérations. // Source : Gwenadugo

En juillet 2018, il a été évalué par les acteurs locaux à 3 594 le nombre de sites mobiles à déployer d’ici 2022 : 555 en 2018, puis 693, 870, 953 et 523. Ces sites sont mutualisés, c’est-à-dire qu’ils sont partagés entre les opérateurs. Au total, chaque opérateur devait dans ce cadre déployer 5 000 infrastructures, réparties sur ces sites.

L’échéance de 2020 n’a, de fait, par permis d’en finir avec la couverture 4G. Deux ans après, l’État évoque un nouvel horizon pour certaines localités et points d’intérêt dont la qualité téléphonique est insuffisante. 2024 pour ces 608 premiers lieux et 2026 pour d’autres, puisque le plan du New Deal Mobile se projette jusqu’à cette date, indique le secrétariat d’État en charge du numérique.

Les quelques zones blanches résiduelles en 4G fournissent un contraste saisissant avec les lieux qui, depuis fin 2020, peuvent accéder à la 5G. C’est depuis cette date que l’ultra haut débit mobile a fait ses débuts dans l’Hexagone. Et déjà, un parallèle se dessine avec la 4G : si le chantier de la 5G sera aussi long que la génération précédente, aura-t-il lui aussi besoin de son New Deal Mobile ?

Source : Numerama

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