Facebook annonce qu’il va diminuer la qualité des vidéos distribuées en Europe pendant un certain temps. Le réseau social explique qu’il s’agit de ne pas mettre les réseaux sous pression, en ces temps de confinement. La mesure concerne aussi Instagram.

Vous constatez une baisse de qualité des vidéos sur Facebook et Instagram ? Peut-être est-ce parce que vous expérimentez d’ores et déjà la réduction du « débit binaire » (bitrate) qui a été décidée par le réseau social américain. Dans une déclaration adressée à Engadget, un porte-parole du site communautaire a confirmé le 22 mars que des mesures techniques ont été décidées pour prévenir toute surcharge du réseau.

« Nous allons temporairement réduire les débits des vidéos sur Facebook et Instagram en Europe. Nous nous engageons à travailler avec nos partenaires pour gérer toute contrainte de bande passante pendant cette période de forte demande, tout en veillant à ce que les gens puissent rester connectés aux applications et services de Facebook pendant la pandémie », commente l’entreprise.

La durée de cette mesure n’est pas précisée.

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Pendant un temps, la qualité des vidéos sur Facebook et Instagram sera un peu moins bonne que d’ordinaire.

Mouvement général de baisse

Ce faisant, Facebook rejoint la liste de plus en plus longue de distributeurs de contenus qui ont pris des décisions similaires. Cela a commencé avec Netflix, qui a annoncé une baisse du bitrate pendant un mois, suivi de YouTube, qui fournit désormais par défaut un affichage standard (480p). Par la suite, Amazon et Apple ont fait de même, puisqu’ils opèrent eux aussi des plateformes de vidéo.

Plus spectaculaire encore, le lancement de la plateforme Disney+ en France, qui devait avoir lieu le 24 mars, a été repoussé au 7 avril, à la demande des autorités et sous la pression des fournisseurs d’accès à Internet — si des justifications techniques sont mises en avant, des enjeux financiers ont pesé dans la balance. Ailleurs en Europe, le débit de Disney+ sera diminué pour limiter son empreinte.

Depuis le 16 mars et la décision de forcer la population à se confiner pour les prochaines semaines, des craintes émergent sur la capacité des réseaux à faire face à la montée en charge du trafic. Il a été constaté une affluence plus forte, puisque plus nombreuses sont les personnes à compter sur le net pour les jours à venir, que ce soit pour étudier, travailler ou simplement se divertir et passer le temps, en attendant des jours meilleurs.


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