En principe, le lancement de la procédure d’attribution des fréquences 5G doit survenir en 2019, afin de commencer le déploiement en 2020. Seulement, les semaines passent et force est de constater que rien ne vient. À tel point que l’hypothèse d’un report de ce processus au début de l’année prochaine est désormais évoquée, ce qui pourrait décaler, de fait, la mise en route des premiers réseaux 5G.
S’appuyant sur deux sources, l’agence de presse Reuters fait état le 19 novembre de discussions qui piétinent entre le ministère de l’Économie et des Finances, qui aimerait bien céder des blocs de fréquences au prix fort, et le régulateur des télécoms, qui a en tête certains objectifs de déploiement et qui ne tient donc pas à essorer les opérateurs pour leur laisser des moyens d’investissement.
Un retard en Europe
Résultat des courses, le processus des enchères pourrait survenir en mars 2020, ce qui veut dire que la publication des décisions qui déterminera l’attribution des fréquences surviendra mécaniquement plus tard. Autrement dit, l’activation des premiers réseaux et, donc, la mise en place des premiers services commerciaux pourraient n’arriver que vers mi-2020, voire plus tard.
De fait, la France accuse un certain retard par rapport aux autres grands pays européens, qui ont commencé à proposer de l’ultra haut débit mobile. C’est le cas de l’Allemagne, de l’Espagne, de l’Irlande, de l’Italie ou encore du Royaume-Uni. Un retard que l’Hexagone pourra peut-être combler en ayant d’emblée un rythme soutenu dans le déploiement des infrastructures.
À cette liste, on peut ajouter l’Autriche, la Finlande, la Roumanie et la Suisse, ainsi que le micro-État de Monaco. Ailleurs dans le monde, des allumages de réseaux 5G ont eu lieu aux USA, en Chine, en Corée du Sud, en Australie, aux Philippines, en Uruguay, en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis, au Qatar, au Koweït, au Bahreïn et Afrique du sud et au Lesotho.
Promesses de la 5G
Cette perte de temps est d’autant plus regrettable au regard des promesses de la 5G : celle-ci ne sera pas une simple évolution de la 4G : cette norme va offrir un saut qualitatif aux télécommunications mobiles, avec des débits bien plus élevés (un film de 800 Mo pourra être récupéré en quelques instants, par exemple), une latence extrêmement basse et la faculté de supporter un très grand nombre de connexions en même temps.
Ce sera une révolution pour le public, mais surtout pour l’industrie.
Dans un premier temps, les opérateurs vont se déployer sur une bande précise du spectre : celle des 3,5 GHz, qui est sera mise aux enchères. Mais à moyen termes, d’autres portions seront progressivement mises à disposition. Ont notamment été identifiés, les segments des 26 GHz, 1,5 GHz, 700 MHz et 800 MHz, ainsi que ceux actuellement mobilisés pour les 2G, 3G et 4G.
Les prévisions du régulateur des télécoms estiment que deux tiers des Français auront accès à la 5G en 2025.
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