S’il fallait trouver un indice pour jauger la détermination d’Orange à bien prendre le virage de la 5G, ce pourrait être celui-là : depuis le mois de juin, l’opérateur historique a multiplié les stations expérimentales sur le territoire métropolitain. Rien d’étonnant : c’est Orange qui a reçu la grande majorité des autorisations, selon le dernier observatoire mensuel de l’Agence nationale des fréquences (ANFR).
En juillet, l’entreprise a obtenu l’autorisation d’en activer 61 de plus, qui s’ajoutent aux 130 déjà validées par les services de l’État. Un mois avant, elle avait déjà eu le feu vert pour en activer pratiquement une centaine. Toutes ces autorisations lui permettent aujourd’hui de se positionner en pointe pour ce qui est des tests dans la bande 3,5 GHz, qui est celle que l’ANFR met à disposition pour les essais des opérateurs.
À titre de comparaison, Bouygues Telecom, SFR et Free Mobile sont beaucoup plus en retrait. On ne dénombre que 57 stations pour Bouygues Telecom (+4 sur juillet), 25 pour SFR (pas d’évolution par rapport à juin) et… rien du tout pour Free Mobile (même si en réalité, le quatrième opérateur est en train de s’y mettre avec un test à Paris, au niveau de Station F, l’incubateur à startups de Xavier Niel).
Au total, on compte donc 273 stations autorisées, dont les deux tiers sont pour Orange.
Une révolution à partir de 2020
La 5G a pour vocation de succéder à la 4G à partir de 2020, mais il faudra en réalité des années pour couvrir toute la population. Et on ne parle même pas du territoire. Pour que cette nouvelle génération soit diffusée le plus vite possible, le gouvernement privilégie un système d’enchères raisonnable pour attribuer les nouvelles fréquences aux opérateurs, afin qu’ils gardent des fonds pour le déploiement.
La 5G est beaucoup plus qu’une simple évolution de la 4G. Elle est décrite comme une vraie technologie de rupture qui va transformer radicalement des pans entiers de l’économie. Elle offrira des débits extraordinairement plus élevés que ce qu’il est possible d’avoir en 4G, tout en offrant une latence extrêmement réduite et une capacité à gérer une multitude de connexions en même temps.
Dans un premier temps, la 5G va se déployer dans une tranche précise du spectre, celle des 3,5 GHz. C’est avec elle que les opérateurs vont commencer à apporter cette nouvelle génération. Mais à moyen et à long terme, d’autres sections du spectre seront mobilisées : 26 GHz, 700 MHz, 800 MHz, 1,5 GHz… d’autres bandes sont à l’étude, y compris celles qui servent aux autres générations.
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