Le premier iPad est sorti en 2010 et depuis, Apple a commercialisé 20 modèles et déclinaisons de sa tablette reine du marché. Il aura fallu 9 ans pour qu’elle s’émancipe : à la WWDC 2019, Tim Cook a officialisé une déclinaison d’iOS entièrement dédiée à l’iPad. Son nom marque son côté unique : iPadOS, sur le modèle de macOS ou watchOS.
Après des années passées à ajuster iOS pour qu’il s’adapte à une tablette tactile, le changement de voie a du sens. Désormais, la tablette pourra tracer sa route seule et, peut-être, devenir la première à converger avec macOS et les ordinateurs portables. Objectif : devenir, enfin, la référence de l’informatique moderne qu’elle prétend être. Les changements apportés par Apple sont nombreux.
Un nouvel écran d’accueil
Le premier, le plus évident, est l’écran d’accueil. Contrairement à l’iPhone, l’écran d’un iPad sous iPadOS montre tout à la fois les applications sur la droite et des « widgets » comme ils pourraient apparaître dans la barre de notification sur la gauche. Un écran plus grand pour plus d’informations : cela a du sens.
Mais pour l’iPad, Apple va encore plus loin : le multitâche a été amélioré et permet désormais de grouper des fenêtres entre elles sur des parties de l’écran. Ainsi, vous pourrez avoir deux fenêtres ouvertes pour la même application, sur un même écran. Apple a ajouté de nouveaux gestes pour gérer ces interactions, avec un glisser déposer pour ajouter des fenêtres et les combiner. On se retrouve donc avec un système d’exploitation vraiment pensé pour la productivité et qui vient clairement marcher sur les plates-bandes des tablettes Surface, beaucoup plus proches aujourd’hui d’un ordinateur traditionnel.
Système de fichiers
Cette orientation se voit clairement dans l’autre gros ajout d’iPadOS : un système de fichiers. Contre toute attente et après avoir balayé cette idée depuis plusieurs années, Apple a boosté son application Files. Elle propose alors un système très proche de celui de macOS, pensé pour une interface tactile, avec ses fichiers et ses dossiers. On peut les déplacer, les ranger, gérer des téléchargements, etc. Cerise sur le gâteau : il est désormais possible de brancher une clef USB et d’accéder directement à son contenu. Chocolat fondu sur la cerise sur le gâteau : il est possible d’utiliser une souris ou un trackpad sur iPadOS.
Safari est mis à jour pour s’approcher d’une expérience de bureau, avec un gestionnaire de téléchargement et une vue des sites configurée par défaut pour afficher la version desktop et non la version mobile. Des raccourcis clavier ont été ajoutés et Apple espère qu’il sera bien plus facile et commode d’utiliser les applications web sur un iPad — comme Google Drive.
Apple Pencil et convergence
Côté Pencil, puisqu’il est aujourd’hui entièrement intégré à l’expérience iPad depuis sa compatibilité avec l’iPad et l’iPad mini, Apple affirme d’abord avoir réussi à baisser son temps de réponse de 20 ms à 9 ms. Cela devrait ravir les créatifs qui trouvaient que le stylet d’Apple n’était pas encore au niveau des stylets conçus pour le dessin, notamment ceux de Wacom. Toute la barre créative a d’ailleurs été refaite : elle peut s’utiliser dans des tas d’applications comme une barre d’annotation et peut être déplacée à l’envi.
L’iPad gagne également en polyvalence grâce à un nouveau mode de compatibilité avec macOS 10.15 Catalina : il pourra servir d’écran secondaire à un MacBook. Avec ou sans fil. De même, le système permettra à l’iPad d’être un périphérique de saisie : vous pourrez utiliser par exemple votre stylet pour dessiner sur une application ouverte sur votre Mac. Mac qui, dans le même temps, commence à recevoir les applications iPad. Oui, doucement mais sûrement, la convergence est en route.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !