N’en déplaise au gendarme boursier, Elon Musk n’est pas près d’arrêter de jouer les provocateurs. Dans un entretien accordé à la journaliste Lesley Stahl pour 60 minutes, publié le 9 décembre et où il assume son usage abusif de Twitter, il en a profité pour rappeler la haine qu’il nourrit à l’encontre de la SEC. Le gendarme de la bourse l’a condamné après un tweet annonçant une possible sortie de Tesla de la bourse.
« Je tiens à être clair. Je ne respecte pas la SEC », clame haut et fort Elon Musk, censé se calmer sur Twitter depuis cette affaire qui lui a coûté 20 millions de dollars et la présidence de Tesla. Pour autant, il explique qu’aucun de ses tweets n’a été encore été censuré.
« Twitter est une zone de guerre »
Parce qu’elle mérite un verbatim, voilà la retranscription de la discussion assez étonnante entre la journaliste et Elon Musk :
- Lesley Stahl : ‘Est-ce que vos tweets ont été censurés depuis l’accord ?’
- Elon Musk : ‘Non.’
- L. S. : ‘Aucun ? Est-ce que quelqu’un les relit avant la publication ?’
- E. M. : ‘Non.’
- L. S. : ‘Donc vos tweets ne sont pas surveillés ?’
- E. M. : ‘Les seuls tweets susceptibles d’être supervisés seraient ceux qui auraient une probabilité d’avoir un impact à la bourse.’
- L. S. : ‘Et c’est tout ?’
- E. M. : ‘Oui, sinon j’en appelle au premier amendement. La liberté d’expression reste fondamentale.’
- L. S. : ‘Mais comment peut-on savoir qu’ils ne vont pas avoir d’impact à la bourse si personne ne les lit avant la publication ?’
- E. M. : ‘Eh bien, je pense que tout le monde peut faire des erreurs. Qui sait ?’
- L. S. : ‘Êtes-vous sérieux ?’
- E. M. : ‘Personne n’est parfait.’
- L. S. : ‘Regardez-vous.’
- E. M. : ‘Je tiens à être clair. Je ne respecte pas la SEC. Je ne respecte pas ces gens.’
- L. S. : ‘Mais vous êtes tenu par l’accord, n’est-ce pas ?’
- E. M. : ‘Parce que je respecte notre système judiciaire.’
Elon Musk et les représentants de la SEC vont encore avoir matière à discuter. Et, à première vue, rien ne pourra vraiment calmer le milliardaire sur Twitter, qu’il considère comme « une zone de guerre » doublée « d’un terrain » où il peut affirmer sa personnalité. « Je suis quelqu’un d’impulsif. Et je ne cherche pas vraiment à enfiler le costume du CEO parfait », assume-t-il.
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