Épinglé par le gendarme de la bourse, Elon Musk n’est toujours pas calmé et continue d’enchaîner les tweets provocateurs.

« Je voulais juste dire que la Shortseller Enrichment Commission fait un travail formidable. Et que le changement de nom est parfait » : Elon Musk a encore frappé à l’occasion d’un tweet publié le 4 octobre 2018. Et, visiblement, le patron de Tesla n’est pas calmé. Il s’est trouvé une nouvelle cible : la SEC, gendarme de la bourse qu’il accuse ouvertement de faire le jeu des spéculateurs, dont il s’est moqué du nom de manière très peu subtile.

Normalement, le sigle SEC réfère à Securities and Exchange Commission. Elon Musk l’a remodelé en l’appelant Shortseller Enrichment Commission, soit la commission qui enrichirait les spéculateurs. Ceux qui, par exemple, parient sur une baisse du cours des actions pour vendre à découvert et s’enrichir.

Tôt ou tard, Elon Musk devra se taire

Il faut dire qu’Elon Musk était dans le viseur de la SEC après avoir annoncé, au mois d’août, qu’il songer à retirer Tesla de la bourse grâce à des fonds soi-disant sécurisés. Il a finalement trouvé un accord et a dû payer. En plus de perdre la présidence de son entreprise, le milliardaire doit payer une amende de 20 millions de dollars. On pensait que cette double condamnation, négociée à l’amiable, lui ferait prendre du recul. Nous nous sommes trompés…

Cette attaque ouverte d’Elon Musk a engendré des réactions diverses et variées. Certains se rangent de son côté, d’autres estiment que ses déclarations font plus de mal aux actionnaires qu’à la SEC, qui se fiche bien de savoir ce qu’Elon Musk peut penser d’elle. Quelques minutes après sa première pique, il a maintenu sa posture et ironisé, « Désolé pour la coquille. C’était impardonnable. Pourquoi devraient-ils être contrariés par leur mission ? C’est ce qu’ils font. » 

Plutôt que de se taire, Elon Musk continue donc de se mettre des gens à dos. Il semble se plaire dans sa croisade contre celles et ceux qui prédisent la mort de Tesla et espèrent s’enrichir sur sa tombe dans les mois à venir. Mais l’ex-Président du conseil d’administration de Tesla tombe malheureusement dans l’amalgame : il a le droit de s’insurger contre des spéculateurs, mais peut difficilement contester les décisions prises par la SEC. La commission a simplement estimé que son tweet du 7 août 2018 avait anormalement déréglé le marché boursier avec une promesse mensongère, sinon insuffisamment fondée. Deux affirmations qui n’ont pas été contredites par l’enquête.

Tant que la communication d’Elon Musk ne sera pas contrôlée (c’est normalement prévu), l’intéressé s’en donnera donc à cœur joie.

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