Swatch n'a pas peur des montres connectées. Alors que la mode de l'informatique à porter sur soi ("wearable computing") en est à ses balbutiements, le président de la célèbre société horlogère suisse se veut serein. Pour lui, les trotteuses high tech ne constituent absolument pas une menace, mais plutôt une opportunité à saisir pour l'industrie de la montre.
"La montre connectée est une opportunié pour nous, quoi qu'il arrive. Si les gens qui n'ont jamais porté quoi que ce soit au poignet commencent à y accrocher une trotteuse high tech, alors nous pourrons certainement les convaincre d'essayer rapidement de porter une belle montre à la place", a-t-il expliqué, notant que la finition des montres high tech n'est pas toujours à la hauteur, alors qu'il s'agit d'un objet de prestige.
Interrogé par Reuters, Swatch a d'ailleurs rappelé que les géants de l'électronique grand public ne sont pas des précurseurs dans ce domaine. En 2004, le groupe s'était associé à Microsoft pour présenter la Paparazzi. Bien que moins impressionnante que les montres actuelles, la Paparazzi pouvait tout de même recevoir des informations variées via MSN Direct (actualité, météo, horoscope…).
Malgré un savoir-faire en la matière, Swatch n'a pas l'intention de devenir un acteur de premier plan dans le secteur des montres connectées. Du moins dans l'immédiat : si l'on assiste à un renversement des équilibres au profit des trotteuses high tech, le groupe suisse n'aura pas d'autre choix que de revoir ses priorités. Surtout que ce nouveau marché pourrait peser beaucoup d'argent.
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