L’esplanade de La Défense va accueillir pour une période de six mois des navettes autonomes et électriques conçues par la société française Navya. Les premiers trajets se feront avec un opérateur à bord puis les véhicules se déplaceront sans supervision humaine.

Si vous circulez à proximité de l’esplanade de La Défense d’ici la fin de l’année, vous assisterez peut-être à un spectacle inhabituel : la circulation de navettes autonomes. En effet, sous l’égide du STIF (le syndicat des transports d’Île-de-France), rebaptisé en Île-de-France mobilités, la zone accueille pour six mois trois véhicules capables de se déplacer sans l’aide d’un conducteur sur des trajets préenregistrés.

Selon 20 Minutes, deux circuits sont assurés en semaine de 8 à 20 heures et le dernier est actif le week-end de 10 à 18 heures. Utilisable gratuitement, la navette est capable de transporter jusqu’à quinze personnes à la fois — onze en place assise et quatre debout. Le lancement officiel doit survenir le 3 juillet, une fois que l’inauguration faite par Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France.

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Crédits : Navya

Quel intérêt de proposer ce type d’initiative ?

Selon Keolis, l’un des partenaires, « il s’agit de proposer une nouvelle solution de transport collectif permettant de parcourir le premier ou dernier kilomètre entre la station de métro et de RER et le lieu de départ ou de destination ». Si les retours sont bons, ces navettes « pourraient venir enrichir la palette de transports et la qualité de service sur certaines liaisons avec une meilleure amplitude horaire, fréquence et la création de nouvelles lignes ».

Propulsés grâce à l’énergie électrique, ces véhicules autonomes– qui sont déjà en test ou sont sur le point de l’être à Lyon, en Suisse, aux États-Unis, à Civaux, en Nouvelle-Zélande, en Australie et au Qatar —  ne le seront pas tout à fait au début. En effet, un opérateur sera présent à bord de chaque navette pendant l’été. Ce n’est qu’à la rentrée 2017 que les mini-bus pourront se déplacer seuls.

Les navettes font appel pour cela à de multiples capteurs pour surveiller ce qui se passe autour : des capteurs Lidar situés à l’avant du véhicule sur différents niveaux, ainsi que sur les côtés, un odomètre (procédé pour estimer la position d’un véhicule en mouvement), une caméra stéréo-vision et une antenne destinée à utiliser un système de positionnement par satellite (GNSS).

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Crédits : Navya

Selon Navya, la société française qui développe ces minibus, la programmation du circuit et l’utilisation de certaines des technologies mentionnées ci-dessus — le système GNSS et l’odomètre — permettent une précision de deux centimètres sur le trajet. Le reste sert à détecter tout ce qui pourrait surgir sur le circuit, comme un obstacle, un piéton, un cycliste, un animal ou un autre véhicule.

La mise en route de ces engins vise notamment à tester « la possibilité pour une navette autonome de s’insérer en toute sécurité dans un environnement extrêmement dense en flux de piétons et de cyclistes » mais aussi à expérimenter un « service évolutif, sans présence de personnel à bord pendant une partie de la durée de l’expérimentation », explique Keolis.

En fonction des retours, d’autres expérimentations ailleurs en France sont susceptibles d’être mises en place.


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