Google a profité de la conférence I/O pour étendre la disponibilité de son chatbot Bard. L’outil est désormais accessible dans 180 pays, mais pas en France. À moins de passer par un VPN.

Bard est maintenant disponible dans le monde entier ou presque. Le chatbot a été lancé publiquement dans 180 pays le 10 mai, dans le sillage de Google I/O. La conférence a été l’occasion pour l’entreprise américaine de présenter ses nouveaux smartphones (Pixel 7a, Pixel Fold), sa nouvelle tablette (Pixel Tablet) et Android 14, prochaine évolution de son OS mobile.

Hélas, Google Bard n’est pas encore disponible en France. Les circonstances qui ont conduit la firme de Mountain View à mettre l’Hexagone à l’égard de son agent conversationnel ne sont pas claires. De fait, les Françaises et les Français ne vont pas pouvoir tester l’outil, que Google décrit comme plus performant et, surtout, comme davantage intégré à son écosystème.

Comment essayer Google Bard ?

Aujourd’hui, Bard n’est pas encore lancé en France. Si vous vous rendez sur le site officiel du chatbot, vous lirez que l’outil n’est pas encore pris en charge dans le pays. Rien d’étonnant : lors de sa présentation, Google indiquait vouloir déployer Bard au fur et à mesure. L’accès à l’outil était ainsi réservé, au début, à des « testeurs de confiance », avant d’accepter plus de monde.

Il est possible néanmoins d’accéder au chatbot dès maintenant. Pour cela, il suffit de passer par le prestataire de VPN de votre choix et que votre connexion traverse un pays éligible, comme les États-Unis ou le Royaume-Uni. Vous ferez croire à Google que vous habitez dans le pays et que votre compte Google a le droit de commencer à dialoguer avec l’outil.

Google Bard Numerama
Ce que Bard dit de Numerama. // Source : Capture d’écran

Nous avons pu faire l’essai et constater que l’outil n’est pas encore capable de comprendre le français. Rien d’étonnant : Google a prévenu qu’en dehors de l’anglais, seuls le japonais et le coréen sont gérés. On lui a aussi posé la question de savoir ce qu’il pouvait nous dire à propos de Numerama. Il s’est alors appuyé sur Wikipédia, selon ses dires.

Dans l’ensemble, les informations retournées sont justes, bien que certains points mis en avant s’avèrent quelque peu datés — que ce soit sur les audiences, le forum ou certaines thématiques traitées dans la ligne éditoriale. Le principal élément sur lequel Bard se trompe concerne l’effectif de la rédaction : nous ne sommes pas 50, mais une grosse dizaine.

Comme il s’appuie sur Wikipédia, Bard n’est pas directement fautif des éléments qu’il retourne. L’encyclopédie en ligne apparaît être sa seule source dans cette requête, qui n’était pas complexe à traiter. Bard ne précise pas sur quels autres sites il s’est rendu pour compléter sa réponse. L’effectif de 50 journalistes n’apparaît pas, en tout cas, sur Wikipédia.

Google Bard repose sur un modèle de langage appelé LaMDA. Ce socle technique a été présenté lors d’une précédente conférence Google I/O. Durant l’évènement, il a été mis en scène un avion en papier parlant d’aérodynamisme. Bard est capable de puiser des informations sur le net — comme on peut le voir avec notre exemple et Wikipédia.


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