C’est aujourd’hui, 3 décembre 2022, que le monde fête les trente ans du SMS. De ce fameux texto, qui a été au cœur de vos conversations — et qui les rythment peut-être encore — avec vos contacts. Il fut d’ailleurs un temps où ces petits messages de 160 caractères étaient payants — quelques centimes l’unité. Maintenant, les forfaits mobiles les proposent en illimité.
Bien que concurrencé par les applications de messagerie instantanée, le SMS (pour Short Message Service) reste encore utilisé. En France, les individus s’échangent aux alentours de 200 messages par mois, en moyenne (193 en 2020). C’est toutefois un nombre qui baisse globalement année après année. Mais un de ces textos a marqué l’histoire, car il a été le tout premier.
Le tout premier SMS de l’histoire est un SMS de joyeuses fêtes
Nous en parlions déjà le 3 décembre 2012, à l’occasion des vingt ans du SMS. Le premier message de ce type est né au Royaume-Uni. Nous sommes alors le 3 décembre 1992. Neil Papworth, ingénieur de Sema Group travaillant pour le compte de l’opérateur britannique Vodafone, travaille sur une architecture visant justement à permettre d’envoyer du texte sur le réseau téléphonique.
Son message est alors un amical « Merry Christmas » envoyé à Richard Jarvis, le directeur de Vodafone. Chose notable : Neil Papworth, qui n’a alors que 22 ans, se sert d’un ordinateur pour composer et envoyer son message. Mais c’est bien un téléphone portable qui réceptionne le texto. Le modèle de l’appareil ? Un Orbitel 901. Oui, c’est bien un téléphone portable.
En 1992, rares devaient être les personnes à penser qu’un service de mini-message aurait un tel succès, au point même d’influencer la langue avec le langage SMS et les smileys — aussi utilisés sur Internet pour exprimer son état d’esprit plus finement. Les SMS étaient davantage pensés comme des messages de service, pour signaler, par exemple, la présence d’un message vocal.
La réalité sera bien différente, au regard des milliards et des milliards de messages envoyés depuis 1992.
Cela, alors même que les claviers des téléphones portables n’étaient au départ pas très commodes pour retranscrire à l’écrit le fil de ses pensées. Il fallait en effet parfois appuyer plusieurs fois sur une même touche pour trouver la bonne lettre de l’alphabet lui étant associée. C’est cette contrainte et la limite des 160 caractères qui ont favorisé l’émergence du langage SMS, d’ailleurs.
Quel avenir pour les SMS ?
Les SMS, qui ne sont aujourd’hui plus « payants » (ils sont intégrés dans les forfaits en illimité), ont longtemps été une manne pour les opérateurs téléphoniques, malgré des limites évidentes et un usage semblant moins efficace qu’un rapide coup de fil de quelques secondes pour dire beaucoup plus de choses à son interlocuteur.
Historiquement, les SMS sont considérés comme le marqueur de la 2G, avec les MMS. Les débits se mesuraient alors en quelques dizaines de kbit/s. La 1G, elle, désigne la génération se limitant aux appels. Il s’agissait alors des années 80. L’ajout des « G » dans la téléphonie mobile traduit l’évolution des usages et des technologies, avec Internet et le haut débit.
Aujourd’hui, les SMS sont en déclin. Ils font face à l’émergence d’un nouveau format, le RCS (Rich Communication Services) qui désire réinventer les textos et qui fournit des possibilités bien plus étendues — dont le chiffrement de bout en bout. Car le SMS n’est pas du tout sûr. Par ailleurs, les textos sont aussi confrontés au succès indéniable des applications, comme WhatsApp, Messenger et Telegram.
Reste une question : comment s’en sortira le SMS lors de son quarantième anniversaire ? Rendez-vous le 3 décembre 2032 pour le savoir.
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