Après quatre mois avec les Ray-Ban Stories, nous nous devons de tempérer certaines louanges écrites dans notre test. Les premières lunettes de Meta ont des problèmes de conception, les rendant peu recommandables.

Commercialisées en France en avril 2022, les lunettes Ray-Ban Stories sont les premières du groupe Meta. En attendant que la réalité augmentée soit prête, la maison mère de Facebook mise sur des lunettes de soleil capable de filmer et de diffuser de la musique pour se faire connaître des opticiens. Une approche intelligente que nous avions saluée lors de notre test puisque, malgré quelques défauts (notamment sur la vie privée), les Ray-Ban Stories sont plutôt convaincantes. À 329 euros, c’était bien le minimum qu’elles puissent faire.

Malheureusement pour nous (et pour celles et ceux qui les ont achetées, nous en sommes désolés), nous n’avions pas pu anticiper des soucis plus préoccupants, mais que l’on ne pouvait voir au cours des premières semaines. Après 4 mois à les porter tous les jours, dont un demi-été au soleil, voici donc la seconde partie de notre test.

Pourquoi utiliser des vis spéciales sur des lunettes ?

Premier problème que le temps nous a permis de découvrir : les vis. Comme toutes les paires de lunettes, les Ray-Ban Stories se desserrent petit à petit. Les branches deviennent de plus en plus lâches et s’ouvrent à la moindre manipulation, comme si plus rien ne les maintenait, Une situation courante pour des lunettes de soleil (particulièrement chez Ray-Ban), qui se règle généralement par un passage dans une boutique spécialisée. Elles peuvent resserrer gratuitement les vis de vos lunettes, afin de rendre vos branches plus robustes.

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Avec le temps, les branches de nos Ray-Ban Stories sont devenues trop desserrées. Après avoir procrastiné plusieurs semaines, nous avons fini par nous remuer et demander de l’aide à un opticien. Surprise, aucun des cinq que nous avons sollicités n’a été en mesure de nous aider. Tous sont revenus gênés, en nous expliquant ne jamais avoir vu des vis de ce genre sur des lunettes. Étonnés, nous nous sommes rendus à la boutique officielle Ray-Ban de Paris, où ce modèle est mis en avant sur la vitrine depuis plusieurs semaines. Nouvelle surprise, le responsable du magasin nous a indiqué ne pas posséder le tournevis pour les Ray-Ban Stories, et n’était lui-même pas au courant de ce choix de Meta et Ray-Ban. Il nous a dit qu’il allait faire le nécessaire pour commander les bonnes pièces, mais nous ne savons pas s’il les a reçues depuis (ou si elles existent). Dans tous les cas, il est très fâcheux qu’aucun opticien ne possède le bon outil.

La vis des Ray-Ban Stories est rare, les opticiens n'ont pas le bon tournevis. // Source : Numerama
La vis des Ray-Ban Stories est rare, les opticiens n’ont pas le bon tournevis. // Source : Numerama

Interrogé par Numerama, Meta nous a expliqué utiliser des vis « TORX+ », qu’aucune autre paire de Ray-Ban ne semble utiliser. On ne nous a pas dit pourquoi, mais on peut imaginer qu’il s’agit de vis plus résistantes pour maintenir les branches, qui sont plus lourdes à cause de leurs composants électroniques. Sur notre exemplaire de test, elles n’ont clairement pas réussi leur mission. Les branches ne tiennent plus rien. Meta nous a dit qu’il fallait contacter le support de Ray-Ban pour obtenir de l’aide.

Le bouton sur la tranche pour enregistrer des vidéos // Source : Numerama
Qui aurait pu imaginer que la petite vis sur la branche allait être aussi embêtante ? // Source : Numerama

Des lunettes de soleil qui n’aiment pas le soleil

Là encore, il s’agit d’un problème que nous n’aurions pas pu constater en avril. Puisque les Ray-Ban Stories possèdent des composants électroniques, elles sont particulièrement sensibles à la chaleur. Elles sont rarement brûlantes, mais elles réagissent très mal à des températures un peu plus hautes. En juillet, dès que nous les utilisions au bord de la piscine ou dans un jardin, elles ont surchauffé. Une petite voix nous a demandé de les mettre à l’ombre pour les refroidir, tandis que les fonctions connectées ont été désactivées. Un peu bête pour des lunettes de soleil.

Au niveau de l’étanchéité à l’eau, Meta ne promet rien. Nous les avons emmenées sur un bateau, elles ont pris quelques éclaboussures, mais elles semblaient fonctionner normalement (au moins au début, nous avons eu des problèmes après. Nous les évoquerons au prochain paragraphe).

Interrogé par Numerama, Meta indique que ses lunettes ne sont pas conçues pour encaisser des éclaboussures ni de fortes chaleurs. A-t-elle inventé les premières lunettes de soleil qui n’aiment ni le soleil, ni l’eau ? A-t-elle bien compris comment sa clientèle allait utiliser cet accessoire ? On peut raisonnablement se poser la question.

Les Ray-Ban Stories ressemblent à des Ray-Ban normales. // Source : Numerama
Les Ray-Ban Stories. // Source : Numerama

Des lunettes capricieuses à la recharge

Un peu à la manière des AirPods, les lunettes Ray-Ban Stories se rechargent dans leur boîtier de transport. Grâce à un aimant, elles reçoivent de l’électricité. Le boîtier, de son côté, se recharge à l’aide d’un câble USB-C.

Avec le temps, nous avons remarqué que cette recharge était capricieuse :

  • Premièrement, le boîtier ne semble pas accepter tous les chargeurs USB-C. Parfois, son indicateur LED s’allume, mais il ne prend pas 1 %. Nous avons remarqué que ce sont surtout les chargeurs les plus puissants qui le dérangent. Ceux des smartphones fonctionnent.
  • L’aimant des Ray-Ban Stories s’aligne occasionnellement mal, ce qui empêche la recharge de fonctionner. Bien évidemment, on le découvre en mettant les lunettes sur sa tête et en essayant de les allumer.
  • Quand les lunettes ne s’allument pas, il est impossible de savoir pourquoi. On a de temps en temps enchaîné plusieurs jours sans réussir à les recharger, puis ça a marché.
  • Depuis la fin du mois de juillet (une semaine après le bateau, mais ça peut être une coïncidence) : les lunettes ne démarrent plus. Leur indicateur LED s’allume pourtant dans la boîte, mais impossible de les réveiller ensuite (le code couleur que nous a communiqué Meta indique que tout fonctionne). Au moment de l’écriture de cet article, tout nous laisse penser que nos Ray-Ban Stories sont mortes. Quatre mois après leur sortie.
Le bouton "OFF" des Ray-Ban Stories // Source : Numerama
Le bouton « ON/OFF » de nos Ray-Ban Stories ne marche plus. // Source : Numerama

Bref, les Ray-Ban Stories ne sont des lunettes connectées que lorsque tout fonctionne bien, ce qui est assez aléatoire. Souvent, nous ne les avons utilisées que pour nous protéger du soleil, contre notre gré.

Conclusion : révision de notre note

Malgré nos remarques, nous avions aimé les Ray-Ban Stories. Au vu de tous ces nouveaux problèmes, qui sont suffisamment critiques pour rendre inutilisables les lunettes en quatre mois, nous sommes dans l’obligation de revoir notre note. Nous restons convaincus que le concept de Meta est bon, mais il va falloir faire beaucoup mieux avec la seconde génération au niveau de la robustesse. En attendant, sauf si 329 euros ne représentent rien pour vous et que vous vivez au froid et n’aimez pas l’eau, nous ne vous les recommandons pas.

Pour information, nous mettons aussi à jour notre premier test, avec un lien vers cet article, la nouvelle note et la nouvelle conclusion.

Le (nouveau) verdict du test

Les Ray-Ban Stories ressemblent à des Ray-Ban normales. // Source : Numerama
3/10

Meta Ray-Ban Stories

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Il n’y a pas d’offres pour le moment

Lors de notre première utilisation, nous avions beaucoup aimé les Ray-Ban Stories. Grâce à leur look similaire à celui de lunettes normales, elles sont super pratiques pour écouter de la musique, répondre rapidement à un appel ou prendre des vidéos lors d’activités spéciales. Certaines choses sont assez anecdotiques (on utilise finalement peu les caméras, tout comme l’assistant « Hey Facebook »), mais le produit est plutôt cool.

Malheureusement, les Ray-Ban Stories sont aussi très imparfaites. Leur indicateur lumineux est facile à cacher, ce qui rend l’espionnage de personnes trop facile. Leurs vis sont très particulières, ce qui rend leur réparation presque impossible. Enfin, leur non-résistance à l’eau et au soleil (oui, on parle de lunettes de soleil), frôle le ridicule. Cette première génération est trop brouillone, mais on a hâte de découvrir la prochaine.

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