Les membres de la mission Ax-1, première mission spatiale privée vers l’ISS, vont rentrer sur Terre dans la nuit de mardi 19 à mercredi 20 avril 2022. Parmi les quatre participants, il y a trois civils.

C’est déjà la fin du voyage pour les quatre membres de la mission Ax-1. Dans la nuit du mardi 19 au mercredi 20 avril 2022, les astronautes Michael López-Alegría, Larry Connor, Eytan Stibbe et Mark Pathy s’installeront dans la capsule Endeavour, qui se séparera de la Station spatiale internationale (ISS) vers 4 heures du matin. Leur amerrissage surviendra à 21h24 dans la soirée du 20 avril.

Les quatre voyageurs devaient initialement embarquer plus tôt dans la capsule Crew Dragon de SpaceX, mais les conditions météorologiques pour un retour en toute sécurité du véhicule spatial n’étaient pas réunies. Le contrôle au sol a préféré reporter le désarrimage d’Endeavour de quelques heures. L’engin doit finir sa course au large des côtes de Floride, où sont déjà déployées les équipes de récupération.

Si besoin, d’autres créneaux de départ sont disponibles, si jamais le départ de la mission Ax-1 doit encore être décalé à cause du mauvais temps.

Les quatre civils qui sont partis à bord de l'ISS pour la mission privée Axiom-1. // Source : Axiom
Les quatre civils qui sont partis à bord de l’ISS pour la mission privée Axiom-1. // Source : Axiom

Partie du centre spatial Kennedy, en Floride le 8 avril, la mission Ax-1 est le tout premier voyage spatial vers l’ISS à être intégralement géré par le secteur privé : trois des quatre membres sont des civils (le quatrième, qui assure le rôle de commandement de bord, est tout de même un ancien astronaute de la Nasa) et le vol est le fruit d’une collaboration entre deux entreprises, SpaceX et Axiom Space.

L’ex-astronaute de la Nasa qui accompagne les trois touristes s’avère être Michael López-Alegría. Avant ce vol, il avait déjà passé 257 jours à bord de l’ISS à travers 5 missions et exécuté 10 sorties extravéhiculaires. Il s’agissait d’encadrer les trois autres voyageurs, très inexpérimentés, et de gérer le vol — à cela s’est ajoutée la supervision de SpaceX et d’Axiom Space, mais aussi de l’agence spatiale américaine et des membres de l’ISS, pour que tout se passe bien.

Des expériences scientifiques à bord

La Station spatiale internationale, elle, a déjà accueilli des touristes et depuis bien longtemps. Il y en a eu sept entre 2001 et 2009, avant une longue interruption de plus de dix ans. Les vols touristiques ont repris en 2021, avec une mission russe et, avec Ax-1, une mission américaine. D’autres vols sont déjà planifiés dans chacun de ces pays. Il est même question, à une échéance qui reste à déterminer, d’autoriser certains de ces civils à effectuer une sortie spatiale.

Au cours de la dizaine de jours à bord de l’ISS, les trois touristes ont évidemment pu profiter des joies de l’impesanteur et découvrir ce que c’est de vivre en flottant en permanence. Ils ont pu glisser dans les coursives de la station, faire des saltos pour s’amuser, faire des bulles d’eau pour les voir « suspendues » dans l’air, et tout ce que l’on peut imaginer vivre à 400 kilomètres d’altitude. Qui ne le ferait pas ? Mais ils n’ont évidemment pas fait que ça.

Les voyageurs ont également occupé leur temps avec des activités plus structurées pour apporter une contribution à la science. Ainsi, vingt-cinq expériences ont été planifiées sur divers thèmes : technologies d’auto-assemblage pour les futurs habitats spatiaux ; recherche sur le cancer ; dispositifs de purification de l’air dans les stations spatiales.


Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !