En raison des pluies importantes et du manque d’ensoleillement, le mois de juillet 2021 peut paraître particulièrement frais. Pourtant, les températures sont proches des normales.

Fait-il moins chaud cet été que les autres années ? Le début du mois de juillet 2021 semble particulièrement frais. Pourtant, les températures cet été ne sont pas aussi basses qu’on pourrait le penser. À l’échelle nationale, du 1er au 11 juillet la température moyenne est de 19,8°C, soit à peine -0,2°C par rapport à la normale, selon les précisions de Météo France transmises à Numerama.

Sébastien Léas, prévisionniste à Météo France, détaille auprès de Numerama les raisons qui peuvent donner cette impression d’un été inhabituellement frais : « L’été météorologique commence au 1er juin, et le mois de juin a été marqué par quasiment 15 jours de températures élevées, avec même une anomalie positive à la fin du mois de près de 2°C. Forcément, cela contrebalance avec le début du mois de juillet. Si on considère cette première moitié d’été, on a malgré tout une anomalie positive de température. »

Oublier que le mois de juin est pris en compte dans l’été météorologique peut contribuer à créer un prisme déformant. De la même manière, garder en tête les étés les plus récents, comme celui de 2019 qui est resté marquant, peut renforcer l’idée qu’on devrait s’attendre à de fortes chaleurs.

Un écart peu significatif

Comment parvient-on à cette température moyenne de 19,8°C, et cet écart de -0,2°C par rapport à la normale ? Météo France travaille avec un indicateur thermique, une moyenne calculée à partir des températures quotidiennes d’une trentaine de villes disséminées sur le territoire. Ainsi, on obtient chaque jour cet indicateur, la température moyenne. « On la compare aux normales de saisons, qui sont calculées sur 30 ans, poursuit Sébastien Léas. La normale n’est ni plus ni moins qu’une moyenne qui est normalisée sur 30 ans. Actuellement, on se base encore sur les normales de la période 1981-2010, car on est en cours de calcul pour basculer de 10 ans, pour arriver à des normales basées entre 1991-2020. Cela permettra de comparer avec des normales plus récentes. Tous les 10 ans, on change nos normales. » Cet écart de 0,2°C est peu significatif, car il reste très proche de la normale.

En revanche, l’humidité qui caractérise ce début d’été est notable. « On a un début d’été qui est plutôt humide, à l’exception des 15 premiers jours du mois de juin. Il y a consensus sur le fait qu’il a beaucoup plu, et que ce mois de juillet en particulier on subit les assauts des averses et des passages pluvieux plus ou moins marqués », décrit Sébastien Léas. La situation météorologique ressemble davantage à ce qu’on pourrait connaître vers le printemps, complète le spécialiste. « On a souvent des décrochages d’air froid qui descendent plus du pôle, vers des latitudes plus au sud. C’est ce qu’on a actuellement. » Alors que nous n’en sommes qu’au milieu de l’été, les pluies sont déjà trois fois supérieures à la normale.

« L’été n’est pas terminé »

Les pluies importantes, le manque d’ensoleillement expliquent donc la sensation de fraicheur, mais « la tendance à la hausse est là », confirme Sébastien Léas. « On est très proches des normales. Les fortes chaleurs du mois de juin contrebalancent complètement cette fraicheur relative et ces températures légèrement en dessous des normales. »

Tout cela ne présage rien de ce qui se passera en août, ni même à la fin du mois de juillet, tient à indiquer le spécialiste. « L’été n’est pas terminé », sourit-il. Il ajoute simplement que « prévoir un été froid aujourd’hui, on y croit de moins en moins. Et lorsque nous annonçons que l’été sera chaud, c’est-à-dire avec une tendance chaude par rapport aux normales, cela veut dire qu’à la fin, on prendra les moyennes, et que notre température moyenne sera au-dessus des normales de saison. »

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