Les États-Unis ont promulgué une loi sur la préservation des sites lunaires visités dans le cadre du programme Apollo. Les entreprises américaines et les partenaires de la Nasa doivent s’engager à respecter ce patrimoine.

La préservation des sites historiques des premiers atterrissages humains sur la Lune a fait l’objet d’une loi américaine. Le 31 décembre 2020, les États-Unis ont promulgué une loi baptisée « One Small Step to Protect Human Heritage in Space Act » (littéralement, « un petit pas pour protéger le patrimoine humain dans l’espace »).

Sur le site de la Maison Blanche, sur la page consacrée aux lois promulguées par le président des États-Unis ce jour-là, le texte est décrit comme obligeant la Nasa « à ajouter des recommandations et informer les autres agences fédérales compétentes des informations relatives au respect et à la limitation des interférences nuisibles avec les objets historiques des sites d’atterrissages lunaires d’Apollo. »

Rester à l’écart des sites déjà visités

Ce texte s’impose désormais pour obliger les entreprises américaines et les partenaires de la Nasa à préserver le matériel tel qu’il a été laissé par les Américains sur la Lune lors des missions du programme Apollo, qui s’est achevé en 1972. Autrement dit, les sociétés américaines et partenaires de l’agence spatiale devront accepter de rester éloignés des sites déjà visités pour espérer obtenir le soutien de la Nasa.

L’agence est néanmoins autorisée à lever cette restriction d’accès si les raisons de l’intervention sont de nature historique ou scientifique, par exemple. La loi doit ainsi s’appliquer à des sociétés comme SpaceX, Blue Origin ou Dynetics, qui travaillent sur des systèmes d’atterrissage de missions habitées pour le programme Artémis.

Le projet de loi, initialement porté par les sénateurs Gary Peters (démocrate) et Ted Cruz (républicain), a été soumis au Sénat en juillet 2019. L’objectif était d’obliger tout acteur autorisé à conduire une activité sur la Lune à se conformer à « la protection et à la préservation des artéfacts lunaires du gouvernement américain ». Il avait été proposé que la Nasa soit dès lors en mesure d’appliquer une pénalité si ce principe n’était pas respecté.

Comme le rapporte CollectSpace, la loi s’appuie sur des recommandations rédigées dès 2011 par la Nasa pour assurer la protection et préservation des sites historiques et scientifiques des missions lunaires. À ce moment-là, la Nasa constatait qu’aucune directive n’avait encore été émise par le gouvernement américain concernant les zones lunaires visitées par les États-Unis.

Plus récemment, la Nasa avait déjà évoqué le principe de la protection du patrimoine présent sur la Lune dans les accords Artémis, annoncés en mai 2020, qui doivent servir à encadrer l’exploration spatiale et notamment le retour des humains sur le sol lunaire, prévu d’ici 2024.


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