Les scientifiques d’Oxford ont abouti à une version sûre et efficace d’un vaccin contre la maladie Covid-19. Mais les participants doivent être surveillés encore pendant de nombreuses semaines, et l’échantillon va être élargi.

La recherche médicale continue à faire un bon bout de chemin sur le nouveau coronavirus SARS-CoV-2. Un vaccin en cours d’expérimentation à l’université d’Oxford, au Royaume-Uni, montre d’excellents résultats, d’après une publication mise en ligne ce 20 juillet 2020. Ils sont si encourageants que le gouvernement a déjà commandé 100 millions de doses du vaccin, comme le rapporte la BBC.

Le vaccin, nommé ChAdOx1 nCoV-19 et déjà testé sur plus de 1 000 patients, a réussi à générer une réponse immunitaire dans 100 % des cas. Leur système immunitaire a pu produire des anticorps et des lymphocytes T aptes à neutraliser pleinement les antigènes du coronavirus SARS-CoV-2. La bonne nouvelle est bien dans ce combo : un vaccin efficace doit stimuler à la fois les anticorps, qui s’accrochent au pathogène pour le bloquer, et les lymphocytes T, capables de repérer et de détruire les cellules infectées par le pathogène. Si ces deux éléments sont actifs, le virus est neutralisé. Du côté des anticorps, les auteurs de l’étude notent par ailleurs que le vaccin produit plus ou moins le même nombre d’anticorps que chez les patients guéris.

Le vaccin est conçu à partir d'un coronavirus de chimpanzé modifié avec une protéine du coronavirus SARS-CoV-2. // Source : Pexels

Le vaccin est conçu à partir d'un coronavirus de chimpanzé modifié avec une protéine du coronavirus SARS-CoV-2.

Source : Pexels

Le vaccin ChAdOx1 nCoV-19 a été conçu en procédant à l’ingénierie génétique d’un coronavirus de chimpanzé à faible infectiosité, auquel les scientifiques ont implanté l’une des protéines majeures du coronavirus SARS-CoV-2, à savoir la protéine Spike, en forme de pointe ; c’est elle qui enclenche l’infection. Cela permet au système immunitaire de se préparer à la maladie Covid-19 sans être infecté.

Le vaccin est-il sans danger ?

Les participants à l’étude ont pour l’instant été suivis huit semaines après l’injection du vaccin. Il faut encore savoir si l’immunisation peut perdurer plus longtemps, au moins six mois, et déterminer si elle protège totalement de l’infection ou si elle en réduit simplement la gravité.

Quant aux effets secondaires, l’expérimentation montre que le vaccin apparaît sans danger dans l’ensemble. En revanche il provoque une migraine et des douleurs musculaires dans 70 % des cas, ce qui selon les scientifiques est gérable avec du paracétamol et sans danger sévère sur la santé.

Il faut garder à l’esprit que ce sont des résultats préliminaires. Ils devront être confirmés sur le temps long et à plus grande échelle. La prochaine phase de test de ce vaccin développé par l’équipe scientifique de l’université d’Oxford va inclure plus de 10 000 participants.

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