Un astronome de la Nasa propose une hypothèse sur l’identité du mystérieux Oumuamua. Le visiteur stellaire ne serait pas un corps, mais un nuage de débris. Il serait le vestige d’une comète désintégrée.

Le mystérieux Oumuamua, qui passionne les observateurs du ciel, n’est peut-être qu’un amas de poussière. Voici ce dont est persuadé Zdenek Sekanina, un astronome du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa. Dans une étude prépubliée sur arXiv.org ce 31 janvier 2019, il remet en doute l’idée qu’Oumuamua serait un corps solide.

Le scientifique estime que cet objet est un « monstrueux agrégat duveteux de poussière » (« monstrous fluffy dust aggregate »). En d’autres termes, Oumuamua serait un nuage de débris, formé après la désintégration d’une comète.

Oumuamua ne serait qu'un amas de débris. // Source : Flickr/CC/Stuart Rankin (photo recadrée)

Oumuamua ne serait qu'un amas de débris.

Source : Flickr/CC/Stuart Rankin (photo recadrée)

Une comète désintégrée près du soleil

Oumuamua a été détecté en octobre 2017 par le télescope PanSTARRS 1. Depuis, la communauté scientifique s’évertue à identifier l’étrange visiteur stellaire : il a tantôt été qualifié d’astéroïde, de comète, de « messager d’une étoile morte » ou de sonde extra-terrestre.

Cette nouvelle hypothèse part du principe qu’Oumuamua est le résidu d’une comète qui « s’est désintégrée peu avant le périhélie ». En d’autres termes, la désintégration aurait eu lieu juste avant que la comète n’atteigne le point de son orbite le plus proche du soleil.

Une autre comète semble avoir subi ce sort funeste

Zdenek Sekanina dresse une comparaison entre Oumuamua et la comète C/2010 X1, qui devait atteindre le périhélie en septembre 2011. Quelques jours après cette date, « aucun fragment de plus 80 mètres de diamètre n’avait survécu ». Si Oumumua est également un reste de comète désintégrée, cela pourrait expliquer pourquoi cette masse semble accélérer comme une comète.

Oumuamua ne sera sans doute plus jamais observable par l’humanité. Plus d’un an après sa détection, la nature de l’objet continue pourtant d’alimenter les débats scientifiques.


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