Le lithium est largement utilisé dans les batteries des smartphones et des véhicules électriques. Selon des chimistes, cet élément pourrait être extrait de l’eau de mer par dessalement.

Bien connues pour leurs risques explosifs, les batteries au lithium-ion restent cependant un prérequis indispensable à la démocratisation des voitures électriques. Majoritairement manufacturées sur les continents asiatique et américain, les batteries au lithium-ion sont notamment fabriquées à partir d’un minerai, le cobalt.

50 % de sa production provient de mines situées dans la République Démocratique du Congo, où des travailleurs (y compris des enfants) récupèrent le minerai, bien souvent au péril de leur vie.

Alors que certains prédisent l’effondrement du marché des véhicules à essence, au profit de l’électrique, la demande en batteries au lithium-ion devrait aller en grandissant, et poser d’autant plus la question de l’extraction de ce métal. Dans un article scientifique publié le 9 février 2018, des chimistes de l’Université Monash (Australie) évoquent un procédé pour récupérer le lithium présent dans l’eau de mer.

L'eau des océans aurait pu être apportée par des comètes. // Source : Pixabay (photo recadrée)

Dessaler l’eau pour en retirer le lithium

Ce n’est pas la première fois que des chercheurs envisagent une telle solution. En 2015, l’Agence de l’énergie atomique japonaise songeait déjà à extraire le lithium des eaux de mer avec un système de dialyse.

Ici, les scientifiques présentent un processus de dessalement de l’eau, qui consiste à obtenir de l’eau douce à partir (entre autres) d’eau de mer. Leurs travaux évoquent notamment l’usage de structures organométalliques poreuses (« metal organic framework », ou « MOF ») qui permettraient de récupérer le lithium-ion tout en dessalant l’eau de mer.

Des structures organométalliques poreuses

De tels « filtres » éviteraient ainsi l’usage de produits chimiques nocifs, ou de pomper de grandes quantités d’eau, afin de récupérer le métal nécessaire aux batteries. Des études complémentaires seront sans doute nécessaires pour confirmer si la technique serait applicable, et à quelle échelle.

Cette recherche apporte en tout cas une piste de réponse à la question de savoir comment l’humanité pourrait réduire l’impact environnemental de ces batteries omniprésentes dans les voitures, smartphones et autres appareils électriques.

Source : Numerama

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