Elles s’appellent Kepler 90i et Kepler 80g : ces deux nouvelles exoplanètes, dévoilées le 14 décembre par la Nasa, ont été découvertes grâce un algorithme d’apprentissage de Google. L’IA a analysé une quantité colossale de données récoltées par le télescope Kepler.

Grâce à Kepler, la Nasa a découvert fin octobre 2017 vingt nouvelles planètes potentiellement habitables. Le télescope spatial observateur d’exoplanètes, lancé en 2009 par l’agence spatiale américaine, continue inlassablement de chercher la vie dans l’univers.

Le fruit de la collaboration entre la Nasa et Google a permis de faire une nouvelle découverte de taille, annoncée ce 14 décembre. La mission Kepler a désormais révélé l’existence de deux exoplanètes, baptisées Kepler 80g et Kepler 90i. Ce dernier astre est la huitième planète découverte en orbite autour de l’étoile Kepler 90 : « il s’agit donc du premier système solaire composé de huit planètes en orbite découvert en dehors du nôtre », précise Google.

Ce sont des algorithmes de Google qui ont été appliqués pour analyser les données récoltées par Kepler. Plus exactement, il s’agit de la solution de machine learning développée par l’entreprise de Mountain View, et répondant au nom de TensorFlow.

Google

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15 000 signaux détectés par le télescope

Afin d’entraîner ce modèle d’apprentissage automatique, 15 000 signaux de Kepler ont été utilisés dans l’objectif d’identifier les deux planètes. Si cela vous semble impressionnant, sachez que TensorFlow n’a pour l’instant sondé que 670 des 200 000 étoiles étudiées par la mission Kepler depuis quatre ans, ce qui peut laisser présager de futures découvertes.

Kepler immortalise en effet une photo toutes les trente minutes, afin d’observer la luminosité des étoiles. Sachant que celle-ci diminue quand une planète en orbite bloque une partie de la lumière, le télescope peut ainsi rechercher la présence potentielle de planètes en rotation.

Kepler 90i, plus grande et plus rapide que la Terre

Désormais, Kepler a accumulé 14 milliards de points de données. Google a fait le calcul : cela correspond à « 2 quadrillions d’orbites de planètes possibles. » D’où l’intérêt de pouvoir soumettre l’analyse de ces données colossales à des ordinateurs.

Kepler 90i est 30 % plus grande que la Terre. Vous n’aimeriez sans doute pas passer vos vacances à sa surface, plaisante Google, car il y fait environ 427°C. Par contre, vous y fêteriez souvent votre anniversaire : la planète fait le tour de son étoile en quatorze jours.


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