Le Conseil National du Numérique (CNNum) ouvre aujourd'hui une consultation publique sur la santé et le numérique. Mais il doit jouer des coudes pour insérer au débat la question de la privatisation des données de santé, qui a été négligée dans la saisine envoyée par le ministère.

Le Conseil National du Numérique (CNNum) a lancé ce mercredi une concertation sur la santé et le numérique, pour donner une suite collaborative à sa saisine par la ministre de la santé Marisol Touraine, le 26 février dernier.

Celle-ci demandait au Conseil de donner des pistes pour que "la technologie numérique soit mobilisée au service de la stratégie nationale de santé (SNS)", et pour apprécier en particulier "l'intérêt des outils numériques dans le champ de la prévention et de la promotion de la santé auprès des jeunes". Il s'agit donc, essentiellement, de mobiliser les réseaux sociaux et quelques gadgets numériques pour faire passer des messages ou repérer des populations à risques. Une ambition très modérée par rapport aux véritables enjeux de la santé numérique de demain, qui sont dans la privatisation des données de santé et le développement d'une médecine prédictive inégalitaire

A cet égard, il est heureux de constater que le CNNum met le pied dans la porte en allant un peu plus loin que ce que demandait la lettre de saisine. Outre l'appel à contributions écrites, le Conseil a prévu deux journées de concertation, dont une portera sur les garanties à apporter, notamment sur "la question de la protection des données de santé".

"A court terme, il s’agira pour le Conseil de déterminer en quoi le numérique peut contribuer au changement de paradigme, du curatif au préventif, avec un intérêt tout particulier sur la question des jeunes", reconnaît le CNNum. Mais alors que le ministère ne l'y invitait pas spécialement, il ajoute que "dans un second temps, les réflexions adresseront un périmètre plus large, tenant compte des perspectives actuelles liées à la e-santé (big data, objets connectés, données de santé, etc.)".

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