Les récits de guerre avec des pratiques d’intimidation ont traversé les âges et sont encore d’actualité aujourd’hui. Cette pratique a été documentée depuis l’époque romaine. Aujourd’hui, une nouvelle preuve concrète a été découverte concernant ces pratiques terrifiantes.
Le 11 novembre 2025, une étude interdisciplinaire étudiant le crâne d’un guerrier de la région de la Cantabrie a été publiée dans la revue Journal of Roman Archaeology. Ce crâne aurait été utilisé par les Romains comme un avertissement aux celtes.
L’étude a rassemblé des scientifiques de l’Heroica Arqueología y Cultural Heritage, l’Institut Monte Bernorio d’études de l’Antiquité de la mer Cantabrique (IMBEAC), l’Université du Pays Basque et de l’École de médecine de Harvard.
Les guerres cantabriques et le site de La Loma
Les guerres cantabriques ont eu lieu entre 29 et 16 av. J.-C. Elles ont marqué la fin de la conquête romaine des régions hispaniques.
Le crâne a, lui, été découvert sur le site de La Loma, près de la ville de Palencia en Espagne.

Sur ce site se trouvait un oppidum, un site fortifié. Les Romains avaient assiégé le site de La Loma et les archéologues ont pu déterminer l’architecture complexe de ce siège composé d’un camp principal, de plusieurs forts et de camps secondaires.
Dans l’étude, les chercheurs écrivent que : « Les archives archéologiques montrent que l’oppidum a finalement été pris par un assaut depuis le versant nord-ouest, après quoi il a été pillé, brûlé et occupé par les Romains, avant d’être finalement rasé au sol. »
Ce que raconte le crâne découvert
Le crâne a été découvert en 2020. Aucune trace de sépulture n’avait été découverte à proximité.

Les différentes analyses de ce crâne ainsi que sa reconstitution à partir de ses fragments ont permis de déterminer que :
- la victime est un homme d’environ 45 ans
- Il appartient à la population ibérique du nord. L’étude est même encore plus précise et souligne : « L’analyse des données autosomiques a révélé que cet homme se trouve dans la gamme génétique des populations de l’âge du fer de la péninsule ibérique ».
- La couleur et les traces présentes sur le crâne indiquent que « l’individu à qui il appartenait est mort après la conquête du fort de la colline, et sa tête a été exposée au sommet du mur maintenu par les Romains pendant leur occupation du site ». Il s’est brisé avec l’effondrement du mur dans lequel il était coincé.
Cette pratique d’exposer les crânes (ou d’autres parties du corps) en signe d’avertissement ou en tant que trophée chez les Romains est attestée dans la littérature et précisée par les chercheurs.
Si ce crâne est une preuve de plus de cette pratique, il souligne la cruauté et la brutalité des guerres cantabriques.
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